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Avis de turbulences sur la rentrée


Nouvelles calédoniennes - 21/02/2008
Ca y est, les copains au Caillou reprennent le chemin de l'école !!

Adieu les vacances, bonjour l’école. C’est aujourd’hui la rentrée scolaire. D’ici lundi, près de 70 000 élèves
et quelque 2 000 enseignants auront repris de manière échelonnée le chemin des salles de classes. Cette rentrée 2008 intervient dans un contexte social perturbé par des questions extrascolaires : la journée de mobilisation des fonctionnaires aujourd’hui, et la grève générale de l’USTKE demain.

Après deux mois de sommeil, la machine éducative se remet en marche. Les enseignants ont effectué dès hier leur prérentrée, et nombre d’élèves sont déjà allés chercher leurs livres. En fait, la rentrée va s’échelonner sur plusieurs jours. Les collégiens et lycéens ne vont aller en classe que pour une demi-journée, rencontrer leur professeur principal et prendre connaissance de leur emploi du temps avant un dernier week-end de vacances.

Nombre d’internats n’ouvriront que dimanche, et les petits de première année de maternelle ne verseront leurs grosses larmes que lundi, en quatre vagues. En fait, les principaux intéressés de la rentrée d’aujourd’hui sont les élèves du primaire. Ils sont tout de même plus de 30 000, environ la moitié des effectifs.

Rentrée échelonnée donc, et c’est tant mieux vu le calendrier social. La Fédération des fonctionnaires organise en effet aujourd’hui même une journée de mobilisation pour attirer l’attention des pouvoirs publics sur la situation des personnels non titulaires du secteur public. Conformément aux recommandations de son congrès de novembre dernier, la « Fédé » s’attaque en effet au gros dossier de la situation des agents de la convention collective des services publics, des contractuels, auxiliaires, allocataires et autres temporaires et remplaçants.

« Nous n’attendons pas un dispositif clé en main mais des assurances. »

Les premiers sont régis par une convention vieille de vingt-sept ans, que le syndicat juge obsolète et insuffisante en termes de salaires et de déroulement de carrière. Les autres sont dans des situations d’emploi partiel et/ou précaire.
La Fédération estime que près de 8 000 agents non fonctionnaires sont concernés, chiffre que la direction des ressources humaines de la Nouvelle-Calédonie réduit de moitié.

En novembre, la Fédération des fonctionnaires s’était engagée « dans les plus brefs délais à entrer en négociation avec les employeurs publics afin de définir de meilleures conditions de travail ».

Depuis, elle a rencontré nombre d’agents et de responsables des communes, des provinces et des établissements publics. Elle dit avoir rencontré un accueil plutôt favorable de la part des employeurs publics avec qui elle souhaite passer des accords d’établissements en attendant la mise en place de véritables statuts en faveur des agents publics non titulaires.

Pour ceux de la convention collective des services publics, elle vise notamment la création d’un corps d’accueil d’ouvriers fonctionnaires, comme cela existe dans la fonction publique d’État. Pour les contractuels, elle demande la création d’un statut d’agents publics et des rémunérations alignées sur celles des fonctionnaires à emploi équivalent.

C’est ce qu’elle doit demander ce matin au gouvernement, devant lequel la Fédération invite ses adhérents à se rassembler à partir de 8 heures.
Une délégation devrait être reçue par Harold Martin et les membres du gouvernement présents vers 10 heures, et la mobilisation devrait durer jusqu’en début d’après midi, le temps de pique niquer devant le siège de l’exécutif. « Nous voulons sensibiliser les élus de tous bords, expliquait hier Joao d’Almeida, le patron de la Fédé. Nous n’attendons pas un dispositif clé en main pour demain, mais des assurances sur la volonté des responsables politiques d’avancer sur le dossier. »
Reste qu’une mobilisation des fonctionnaires un jour de rentrée scolaire, date volontairement choisie pour attirer l’attention et parce que nombre d’agents concernés travaillent dans le secteur éducatif, peut être source de perturbations. Elles étaient hier difficiles à évaluer, mais devraient être limitées et concerner davantage les cantines que le fonctionnement des établissements scolaires. Le vice-rectorat a indiqué que l’accueil des enfants serait assuré, et la Fédération elle-même a indiqué qu’elle ne souhaitait pas « saboter » la rentrée.


21/02/2008
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