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Démonstration calédonienne à Paris

Publié le mardi 28 juin 2011 à 03H00

Rassemblés pendant deux jours à Paris, les sportifs calédoniens, évoluant en Métropole et qualifiés pour les Jeux du Pacifique, ont démontré leur cohésion et leur esprit d’équipe à deux mois du coup d’envoi de l’épreuve.
 

Les Calédoniens ont dévoilé, sous la conduite d’un Lax déchainé, un Tchap Cagou qui restera longtemps gravé dans leur mémoire.

 

Dire qu’avant de se retrouver, samedi soir, lors d’un cocktail de bienvenue à la maison de la Nouvelle- Calédonie, à Paris, la plupart d’entre eux ne se connaissaient même pas. Réunis le temps d’un week-end dans la capitale pour assurer la promotion des Jeux du Pacifique, les sportifs calédoniens évoluant en Métropole ont profité de cette avant-première pour démontrer qu’ils étaient déjà prêts à défendre, tous ensemble, les couleurs du Caillou dans deux mois à Nouméa. « Jusqu’à présent, on parlait des Jeux comme ça entre nous mais là, aujourd’hui (dimanche), on sent que c’est vraiment parti », témoigne la footballeuse Marylise Lolo.

Equipe. « Une équipe est née ici, à Paris », renchérit la volleyeuse de Poitiers, Armonie Konhu. « Le fait d’avoir pu se rencontrer et d’avoir partagé tous ces moments va renforcer nos liens. Et quand on se retrouvera toutes et tous à Nouméa avec le maillot calédonien sur le dos, on n’aura qu’une envie : se défoncer l’un pour l’autre. » Au Parc de la Villette, dimanche, la trentaine de sportifs présents aura déjà démontré une unité, une cohésion qui devrait se pérenniser ces prochaines semaines à leur retour au pays.
Après avoir assisté solennellement à la coutume d’accueil et écouté, presque sagement, les discours des officiels et politiques, Diane Bui-Duyet (natation), Ogun Robert (athlétisme), Vincent Taua (football), Marcel Kauma (rugby), Elisabeth Gofe Fenepeg (volleyball), Boris Zavarsky (baseball) et consorts ont dévoilé, sous la conduite d’un Lax déchainé, un Tchap Cagou qui restera longtemps gravé dans leur mémoire. Certains ne cachaient d’ailleurs pas leur émotion, à l’instar de Nicolas Dion : « Tout de suite, ça met dans le ton », admet le boxeur. « Maintenant, je n’ai qu’une hâte : vite me retrouver à Nouméa pour tenter de remporter cette médaille d’or qui m’a échappé lors des deux dernières éditions. »

Festivités. Pour renforcer encore plus cet esprit d’équipe naissant, les organisateurs de cette journée de promotion avaient également eu la bonne idée d’inscrire au programme des festivités des courses de va’a sur le canal de l’Ourcq. Et quelles courses ! Car la petite délégation a eu la surprise de voir débarquer dans leurs bateaux, au moment du départ, des invités de prestige.
Présents dans la même pirogue au côté de Diane Bui- Duyet et Charles Cali, Christian Karembeu, Antoine Kombouaré et Robert Teriitehau n’ont pas ménagé leurs efforts pour tenter de remporter la victoire face à la juvénile escouade composée d’Adeline Williams (natation), Armonie Khonu (volley) et les judokas Rosa Delots, Tom Gilly et Fabrice Takara. Et devant un nombreux public qui n’en revenait pas du spectacle proposé, ce sont bien les jeunes qui, à deux reprises, ont fait plier les « anciens ». Le point d‘orgue d’un week-end où les Cagous ont déjà démontré qu’ils étaient au top !

Vincent Taua sera à Nouméa

Il y a longtemps qu’on n’avait plus vu les longues tresses de Vincent Taua. Présent tout le week-end avec le reste de la délégation calédonienne réunie à Paris, l’ancien joueur de l’AS Magenta a confirmé qu’il serait bien présent, au mois de juillet, à Nouméa pour participer au regroupement de la sélection, à l‘issue duquel Christophe Coursimault, le sélectionneur de la Nouvelle-Calédonie, dévoilera la liste des joueurs retenus pour disputer le tournoi continental. . « J’ai bientôt 33 ans, ce seront mes premiers et certainement mes derniers Jeux, assure-t-il. Je ne pouvais pas rater cette occasion, surtout que j’aurai la chance de jouer à la maison devant mes amis, ma famille. » Depuis dix ans qu’il évolue dans le championnat italien, le puissant attaquant, passé également par Bastia à la fin des années 1990, a emmagasiné une expérience qui pourrait s’avérer précieuse pour le onze calédonien. D’autant que le Cagou sort d’une bonne saison avec le Real Isernia, son 8e club depuis son arrivée dans le Calcio. Une équipe qu’il a contribué à faire monter en troisième division italienne. « Je ne me vois pas jouer ailleurs qu’en Italie », confesse-t-il avant de préciser, dans un grand éclat de rire : « Sauf bien sûr à Nouméa, fin août. »

Antoine Kombouaré : « C’est une grande fierté pour moi »

Antoine Kombouaré a écourté ses vacances à l’île Maurice pour être présent dimanche au Parc de La Villette lors de la journée de promotion des Jeux du Pacifique. Le Kanak, entre deux messages d’encouragement à tous les jeunes sportifs calédoniens, a même mouillé le maillot lors d’une mémorable course de va’a aux côtés de Christian Karembeu, Diane Bui-Duyet, Charles Cali et Robert Teriitehau. L’entraîneur du PSG s’est ensuite prêté au jeu des questions/ réponses à une seule condition : ne pas évoquer sa situation au sein du club parisien.

On vous sent heureux et même fier d’être présent aujourd’hui (dimanche) pour cette journée de promotion des Jeux du Pacifique.
Oui, c’est une grande fierté pour moi d’accueillir mes frères calédoniens « chez moi » à Paris. J’ai écourté mes vacances, car je tenais à passer un moment avec tous ces jeunes sportifs qui vont bientôt défendre les couleurs de la Nouvelle- Calédonie aux Jeux du Pacifique. Et puis il est important que l’on fasse parler de cet événement qui va être l’occasion de mettre en avant la Nouvelle-Calédonie, en Métropole mais aussi dans le monde entier grâce à la télévision. J’espère de tout coeur que ce sera une réussite. D’ailleurs, je n’en doute même pas.

Quand vous voyez tous ces sportifs calédoniens réunis ici, qu’est-ce que cela vous inspire ?
Déjà, ça me ramène un peu quelques années en arrière, lorsque j’étais jeune (sourire). Je me rappelle toute cette période qui précède une grande compétition où il y a un mélange d’impatience, d’excitation, de stress, de doute.... Je sais qu’ils se sont préparés toute la saison et qu’ils ont travaillé comme des fous pour être prêts le jour J.
Il faut qu’ils prennent conscience que cette compétition sera un vrai tremplin pour eux. Notamment les plus jeunes.
Ils vont acquérir une expérience irremplaçable et qui sait, peut-être aurontils envie de faire le grand saut pour venir ici en Métropole, comme j’ai pu le faire à l’époque.

Peu de gens s’en souviennent mais vous avez vous-même participé aux Jeux du Pacifique. Quels souvenirs en gardez-vous ?
J’avais 17 ans et ça se passait à Apia (en 1983). Vous voyez, je n’ai pas oublié. Et pour cause. C’est un événement qui m’a vraiment marqué. Déjà, c’était la première grande compétition internationale à laquelle j’avais la chance de participer. Et puis, je trouvais magnifique de me retrouver dans une équipe calédonienne où il y avait des représentants de différents sports. Il y avait bien sûr la compétition, mais aussi le partage, l’échange, tous ces liens qui se sont créés au fil des jours entre nous et qui pour moi étaient tout aussi importants.

A Paris, Frédéric Ragot



28/06/2011
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