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Des jobs pour les étudiants sur les campus

17/05 | 03:00 | mis à jour à 10:34 | Marie-Madeleine Sève, Les Echos.

Tutorat, accueil des nouveaux, promotion des filières... Les universités proposent de nombreux emplois à temps partiel pour les étudiants. Une façon pratique de compléter leur budget.

Laura Chapuis a le sourire. Cette étudiante de vingt et un ans, en master 1 à l'IAE de Grenoble, était encore, il y a peu, aide-bibliothécaire... sur place. « Une formule confortable. Je travaillais cinq heures par semaine dans un cadre sympa, pas trop contraignant, avec des gens conciliants et au contact de beaucoup de monde sur le campus ! » Laura est une habituée de ce type de vacations. Auparavant, elle a été caissière au restaurant universitaire dans un IUT de Lyon, deux ans d'affilée. Suffisant pour un job d'appoint payé sur la base du SMIC, qui lui fournit « de l'argent de poche ».

Depuis le décret de décembre 2007, suite à la loi LRU, et qui encadre les emplois étudiants dans l'enseignement supérieur, ce type de jobs se multiplie. « La règle veut que l'emploi soit coordonné avec le rythme des études et qu'il soit attribué sur des critères académiques et sociaux. En outre, il fait l'objet d'un contrat spécifique », précise Clotilde Marsault, chargée de mission vie de l'étudiant à la Conférence des présidents d'université (CPU). La liste autorisée en est très variée : accueil, aide à l'intégration, soutien aux étudiants handicapés, aide à l'utilisation des TIC, aide en bibliothèque, animations diverses, promotion des cursus, tutorat... Les grandes écoles, de leur côté, ne sont pas en reste : plusieurs d'entre elles proposent également des « petits boulots » de ce type.

« Ambassadeurs »

Certaines universités n'ont toutefois pas attendu ce décret pour associer leurs élèves à la vie de l'établissement. Ainsi l'UPMC (université Pierre-et-Marie-Curie), à Paris, qui recrute chaque année 45 « pilotes ». Leur mission ? Guider les nouveaux sur le campus, leur expliquer les filières, leur transmettre des « bons plans », bâtir des plannings, témoigner sur des Salons ou aux journées portes ouvertes, contribuer à la logistique lors de la Fête de la science, etc. « Ce sont des étudiants à partir de L2, triés sur le volet, et que je forme une journée, car ils sont nos ambassadeurs », explique Marianne Bidouze, directrice de la CAIO (cellule d'appui à l'information et à l'orientation) de l'université. Ces pilotes remplissent souvent d'autres missions, comme du tutorat pédagogique.

« Dans la peau d'un prof »

Thibault Viale, vingt et un ans, en L3 de physique, aide par exemple deux soirs par semaine des jeunes de L1 issus de lycées réputés difficiles, afin de renforcer leur niveau en maths et physique. « Je me mets dans la peau d'un prof, j'assume des responsabilités. Cela fait mûrir ! », observe-t-il.

Reste un inconvénient de ces jobs : ils ne font que dépanner financièrement leur titulaire et compléter son budget, sans procurer vraiment les moyens de couvrir tous ses besoins. D'autant que, si les textes permettent de proposer des emplois à mi-temps, la plupart des administrations saucissonnent leur offre pour satisfaire une forte demande.

M.-M. S.


27/05/2011
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