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Grande barrière de corail : l'Australie admet sa "négligence"

Le Monde.fr avec AFP |03.10.2012 à 11h57 • Mis à jour le03.10.2012 à 13h28

L'Australie a admis, mercredi 3 octobre,  sa "négligence" dans la préservation de la Grande Barrière de corail. Une étude publiée mardi a révélé que le plus vaste ensemble corallien du monde avait perdu plus de la moitié de ses prairies de coraux en moins de trois décennies sous l'effet combiné des cyclones, de la prédation d'étoiles de mer invasives attirées par les rejets de nitrates d'origine agricole et du changement climatique.

"J'imagine que l'étude a fait l'effet d'une onde de choc dans beaucoup de foyers" en Australie, a déclaré le ministre de l'environnement, Tony Burke, sur un plateau de la chaîne publique ABC. Le gouvernement de centre-gauche aux affaires a pris des mesures de conservation, mais "il ne fait aucun doute qu'il y a eu des négligences depuis des décennies", a-t-il ajouté.

 

SQUELETTE CALCAIRE

Selon l'étude publiée dans la revue américaine Proceedings of the National Academy of Sciences, le récif pourrait continuer à se détériorer dans les mêmes proportions dans les dix prochaines années si rien n'était fait pour le protéger.

Les cyclones – 34 au total depuis 1985 – sont responsables de près de la moitié (48%) de la dégradation, suivis par l'acanthaster pourpre (42%), une étoile de mer également appelée "couronne d'épines", qui dévore les coraux, et le blanchiment lié au réchauffement des océans.

Les micro-algues qui donnent leurs couleurs au corail ne supportent pas le réchauffement des océans.

Le corail abrite des millions d'algues qui lui donnent ses couleurs et ne supportent pas l'élévation en cours de la température de l'eau. Une fois les micro-algues mortes, le corail se décolore et meurt de faim, se transformant en un squelette calcaire.

Inscrite au patrimoine mondial de l'Unesco en 1981, la Grande Barrière s'étend sur environ 345 000 km2 le long de la côte est australienne, et constitue le plus vaste ensemble corallien du monde avec 3 000 "systèmes" récifaux et des centaines d'îles tropicales. Elle abrite 400 espèces de coraux, 1 500 espèces de poissons, 4 000 espèces de mollusques et de nombreuses espèces en danger comme le dugong et la grande tortue verte.

Les récifs coralliens génèrent des dizaines de milliards de dollars de revenus touristiques chaque année dans le monde et l'enjeu de leur préservation est autant écologique qu'économique, a souligné Tony Burke. "C'est pourquoi nous avons la responsabilité de bien nous en occuper, et cette étude est un brusque rappel que nous ne pouvons pas simplement laisser les choses en l'état", a assuré le ministre.



03/10/2012
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