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L’homme tombe plus vite amoureux que la femme (et autres constats)

Le saviez-vous ? 14/05/2012 à 11h31, Rue89, Pascal Riché.Imprimer

Voici vingt conclusions tirées de recherches scientifiques :

  • dans toutes les sociétés du monde, les femmes correspondant au canon de beauté local ont un rapport taille-hanches d’environ 0,7 (source) ;
  • les hommes préfèrent très nettement les femmes ayant un beau corps et un visage peu attirant aux femmes ayant un beau visage et un corps peu attirant (source) ;
  • les femmes sont attirées sexuellement par les hommes dotés de grandes pupilles (source) ;
  • une belle jeune femme a été chargée d’aborder des étudiants pour leur demander de coucher avec elle : 75% ont accepté. Un séduisant jeune homme a fait de même avec des étudiantes : aucune n’a accepté (source) ;
  • les femmes sont 60 à 70% plus douées que les hommes pour retenir les détails d’une scène et la disposition des objets dans une pièce (source) ;
  • 90% de la communication émotionnelle est non verbale (source) ;
  • l’homme est plus prompt à tomber amoureux et adhère plus volontiers à la croyance que l’amour dure toujours (source) ;
  • pour les hommes comme pour les femmes, la gentillesse est la première qualité souhaitée pour un partenaire (source) ;
  • plus l’homme est riche, plus il a de chances que sa partenaire soit jeune. Plus la femme est belle, plus riche sera l’homme. La beauté d’une femme est un excellent indicateur de la richesse de son mari (source) ;
  • les femmes renaclent plus que les hommes à faire des rencontres en dehors de leur groupe ethnique (source) ;
  • les individus qui perdent l’odorat subissent une dégradation émotionnelle plus forte que ceux qui perdent la vue (source) ;
  • les femmes sont attirées par les hommes dont le codage ADN des HLA (antigènes des leucocytes humains) est le plus différent du leur (source) ;
  • la satisfaction conjugale suit une courbe en U : le couple est infiniment heureux pendant quelques années, le bonheur décine ensuite pour atteindre le point le plus bas pendant l’adilescence des enfants, pour remonter à l’arrivée de la retraite (source) ;
  • les hommes sont plus constants que les femmes dans leur désir sexuel (source) ;
  • les pourboires des stripteaseuses baissent de 45% quand elles ont leur règles (source) ;
  • les hommes aspirent à accomplir le même genre d’actes sexuels, quel que soit leur niveau d’éducation ; les préférences des femmes, en revanche, varient selon l’instruction, la culture, le niveau social. Les femmes instruites ont plus de chance de s’adonner aux pratiques buccales, par exemple (source) ;
  • les femmes pieuses sont moins aventureuses que les incroyantes (source) ;
  • entre 1980 et 2000, l’âge moyen du premier mariage a gagné cinq ou six ans en France, en Allemagne, aux Pays-Bas et au Royaume-Uni (source) ;
  • dans la plupart des sociétés, le taux de divorce culmine dans la quatrième année de mariage (source) ;
  • plus de 65% des divorces après 50 ans surviennent à la demande de la femme (source).

J’ai trouvé ces vingt faits touchant à l’amour et au désir dans « L’Animal social », le dernier livre de David Brooks traduit en français par les éditions de la Cité. Le livre ne parle pas que de désir, loin de là : il explore la nature humaine en général, à la lumière des découvertes scientifiques récentes.

Le poids de l’incontrôlé et de l’inconscient


« L’Animal social » de David Brooks

David Brooks est un esprit intéressant. Journaliste et chroniqueur politique (au New York Times, notamment), il aime observer la société, décrypter les tendances (on lui doit le concept de « bobo », pour « bourgeois-bohème »), analyser les relations humaines. Il est conservateur, mais s’est prononcé en faveur du mariage homosexuel et du droit à l’avortement.

Dans « L’Animal social », Brooks s’attaque de nouveau à l’analyse de la vie en société, mais cette fois-ci par une voie peu usitée : la science.

Il s’est plongé dans les recherches comportementales et psychologiques des trente dernières années, et en a tiré un livre très grand public, devenu rapidement un best-seller aux Etats-Unis.

Cinq exemples de « faits » rapportés par Brooks
  • La plupart des hommes ont un vocabulaire de 60 000 mots. Les 4 000 mots les plus courants composent 98% des conversations (source) ;
  • deux semaines après sa naissance, un bébé pleure quand il entend les cris de détresse d’un autre bébé, mais pas quand il s’agit de l’enregistrement des siens (source) ;
  • plus on est grand, plus on est riche : aux Etats-Unis, chaque tranche supplémentaire de 2,5 cm équivaut à 6 000 euros de revenus annuels (source) ;
  • l’esprit humain peut recevoir, à chaque instant, 11 millions d’informations. Mais l’individu ne peut avoir conscience que de 40 d’entre elles (source) ;
  • l’homme consacre en moyenne les deux tiers de ses conversations à parler de lui (source).

Si son fil directeur est un récit fictif (la vie d’un couple, Harold et Erica, sans grand intérêt) « L’Animal social » est un essai bien plus qu’un roman. Brooks nous fait découvrir au fil des pages l’étendue de ce que nous ne contrôlons pas mais qui, pourtant, détermine notre être, nos actions et nos interactions : le royaume des émotions, des instincts, des désirs, du caractère, des pulsions et, bien sûr, de l’inconscient.

Au fil des pages, Brooks égrène des informations surprenantes, basées sur des recherches, soigneusement sourcées. Il explore ainsi méthodiquement tous les champs de la vie individuelle et sociale : amour, désir, apprentissage, attachement, tempérament, intelligence, liberté, morale, responsabilité, créativité, leadership, contemplation... Le résultat a un petit côté « le saviez-vous ? » qui peut agacer ou amuser.

Ce que David Brooks entend démontrer dans son livre, c’est que la nature humaine ne repose pas sur la raison, mais sur les interactions inconscientes entre les personnes.

Du même coup, selon lui, le choix individuel pèse bien peu dans nos vies, si on le compare au lien social :

« Les Lumières françaises, qui mettaient l’accent sur la raison, ont perdu ; les Lumières britanniques, qui le mettaient sur les sentiments, ont gagné. »

MERCI RIVERAINS


14/05/2012
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