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Le marché de la musique numérique a dépassé les 100 millions d'euros en 2011

30/01 | 13:37 | Gregoire Poussielgue, Les Echos.fr

56 millionsd'euros proviennent des téléchargements. Le streaming et les abonnements constituent l'autre grande source de revenus de la musique numérique.

Le marché de la musique numérique a enregistré une forte progression l'année dernière  : +25 %. Surtout, il a largement dépassé le seuil symbolique des 100 millions d'euros, pour atteindre 110 millions. Sur ce montant, la moitié exactement (56 millions) provient des téléchargements, qui progressent de 18,4%. Le streaming et les abonnements constituent l'autre grande source de revenus de la musique numérique. Ils ont progressé de 73% pour atteindre 39 millions. Les abonnements payants, comme ceux disponibles sur Spotify ou Deezer (qui a signé un accord avec Orange) explosent véritablement en progressant de 89% pour atteindre 26 millions d'euros.

Néanmoins, le marché de la musique enregistrée a de nouveau baissé l'année dernière, de 3,9%. Cette baisse, nettement ralentie par rapport à 2010, a également été atténuée par la prise en compte des droits voisins collectés par les sociétés civiles des producteurs (SCPP et SPPF), qui ont progressé de 6,8% pour atteindre 94 millions d'euros. Le marché des supports physiques (CD et DVD) a baissé de 11,5% à 412 millions d'euros.

Action de l'Hadopi

En représentant le quart du marché, les revenus issus des nouveaux modes d'écoute de la musique constituent aujourd'hui une réalité tangible, et non plus un voeu pieu. « L'enjeu du marché aujourd'hui est de segmenter l'offre », estime Denis Ladegaillerie, le président du SNEP. Au cours des derniers mois, plusieurs nouvelles offres d'abonnement sont apparues sur le marché, proposant, à des prix plus élevés, des offres destinés aux mélomanes, notamment dans le classique et le jazz.

Pour l'industrie du disque, ces bons chiffres ont été obtenus grâce au développement de l'offre légale, mais aussi à l'action de l'Hadopi. Hier, les représentants du SNEP (Syndicat national de l'édition phonographique) ont rappelé que la fréquentation des sites de peer-to-peer avait baissé de près de 30% depuis l'envoi des premiers mails d'avertissement. Donc pas question de remettre en cause cette Autorité. « Hadopi est un dispositif qui est parfaitement efficace. La supprimer nous renverrait au Moyen-Age numérique », a ajouté Denis Ladegaillerie. Un message clair à destination du Parti Socialiste.

GRÉGOIRE POUSSIELGUE, À CANNES


30/01/2012
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