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Roms chassés

Libération.fr, le 01/10/2012

Roms chassés : Jean-Pierre Mignard tire le signal d'alarme

ROMS - Jean-Pierre Mignard, avocat et candidat socialiste aux dernières législatives, était resté silencieux la semaine dernière, quand des familles roms avaient été chassées de leur campement, jeudi soir, par les habitants des Créneaux, cité voisine en voie de démolition. Officiellement, selon les communiqués de la préfecture, les Roms étaient partis d'eux-même du terrain. Il y avait seulement eu des invectives, ils avaient choisi alors de "déménager", devant des policiers. "Les déclarations faites ce jour sur I-Télé par des membres de la communauté roms du quartier des Créneaux à Marseille laissent apparaitre que des personnes les auraient menacés de mettre le feu à leurs véhicules avec des bidons d’essence. Ces déclarations modifient substantiellement la nature des faits et leur donnent un caractère de gravité justifiant une enquête préliminaire sous la direction du Procureur de la République de Marseille", estime Jean-Pierre Mignard...

 

Pour l'instant, une enquête préliminaire est ouverte pour le seul incendie volontaire. Deux personnes ont été entendues, ce week-end, après avoir témoigné pour la télévision sur la scène de jeudi soir et ses préparatifs. L'épisode avait donné lieu à un échange très vif, vendredi, entre Samia Ghali, sénatrice et maire PS des 15 et 16ème arrondissement, et Jean-Claude Gaudin, sénateur-maire UMP de Marseille. La socialiste, après avoir refusé de condamner la descente des habitants contre les familles roms, reprochait au maire son inaction dans le dossier des Roms à Marseille. Ce dernier dénonçait les "propos insensés"de l'élue, notammment son appel à l'armée dans les quartiers Nord.

 

Jean-Pierre Mignard, premier signataire avec Samia Ghali d'une contribution qui appelle, dans le cadre du prochain congrès socialiste à "faire du vivre ensemble la priorité des Marseillais", recadre lundi le débat. "Les difficultés de coexistence, exaspérées par la crise sociale, ne sauraient justifier des actes de police privée, écrit-il. Force doit rester à la loi." Puis l'avocat se fait plus solennel : "L'ensemble des élus, des décideurs publics et économiques et toute la société marseillaise, conclut-il, doivent prendre conscience du niveau d’alerte auquel cette grande ville est parvenue. Notre responsabilité est engagée."

Ol.B.



01/10/2012
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