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Un nouveau plan de lutte contre les violences faites aux femmes

Par LIBÉRATION.FR, 13/04/2011 à 16h31

Le gouvernement lance un troisième plan de lutte contre les violences faites aux femmes, après ceux de 2005 et 2008. Doté de 31,6 millions d'euros jusqu'en 2013, ce plan «dénonce, pour la première fois, les violences sexistes et sexuelles au travail, les viols et les agressions sexuelles et le recours à la prostitution», précise dans un communiqué le ministère des Solidarités, qui pilote le projet. Parmi les priorités aussi: la lutte contre les violences intrafamiliales, les mariages forcés et la polygamie. Revue des mesures annoncées.

 


Accueil de jour, «référent violences» et lieu de visite

Concernant les violences conjugales, «dans chaque département, il y aura un accueil de jour spécialisé qui va permettre de recevoir les femmes, de préparer éventuellement un déménagement, une réinsertion professionnelle», a détaillé la ministre des Solidarités Roselyne Bachelot. Chaque accueil, labellisé, mettra à disposition des femmes des services pratiques (boîte aux lettres, laverie, bagagerie.)

Le principe du «référent violences» qui coordonne justice, police et associations, sera généralisé dans chaque département, de même que les «lieux de rencontre familiale», qui permettent à la mère victime de violences de ne pas rencontrer son conjoint quand celui-ci exerce son droit de visite. «C'est au moment du droit de visite que s'exercent souvent les violences familiales», a précisé la ministre, rappelant que 140 femmes ont péri en 2009 sous les coups de leur conjoint ou ex-conjoint.

Le document confirme l’expérimentation sur trois ans d’un «dispositif de téléprotection» et du bracelet électronique, chargés de tenir à distance les conjoints violents.

 

Mieux former les professionnels

La problématique des violences sera intégrée aux formations initiale et continue des professionnels. «Nous voulons aussi former les personnels à la question des violences: les travailleurs sociaux, les professionnels de santé, les personnels de l'état civil» mais aussi les personnels des ambassades et des consulats ou encore les inspecteurs et médecins du travail, a encore dit Roselyne Bachelot.

 

Etudes et campagnes d'information

Plusieurs études sont programmées «pour quantifier les phénomènes de violences et évaluer l’efficacité de nos politiques publiques», portant sur les «motifs et circonstances des décès liés aux violences au sein du couple, violences au travail, mutilations sexuelles, mariages forcés, polygamie ou encore sur les nouvelles formes de prostitution».

Il est notamment prévu de «recenser le nombre de foyers polygames». Le chiffre «approximatif» de 180.000 personnes «en situation polygamique» est souvent cité, rappelle le ministère.

Le plan prévoit aussi trois campagnes d'information, l'une destinée à pousser les femmes et leur entourage à dénoncer les viols et agressions sexuelles, une autre sur les violences sexistes et sexuelles au travail et une dernière sur «les liens existant entre prostitution et traite des êtres humains».  Sur ce dernier point, le plan confirme la volonté de Roselyne Bachelot de poursuivre les clients des prostituées.



13/04/2011
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