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Caledoun: « Une expérience émouvante »

Les Nouvelles Calédoniennes. Publié le mercredi 28 mars 2012 à 03H00

Forte de son succès à Paris en novembre dernier, l’exposition Caledoun, qui retrace l’histoire des Arabes de Nouvelle-Calédonie, a rejoint le Caillou. L’Association des Arabes espère pouvoir la présenter lors de la Foire de Bourail.

Le mois dernier, Bernard Salem a été reconduit à la tête de l’Association des Arabes et amis des Arabes de Nouvelle-Calédonie, créée en 1969.

 
  • Les Nouvelles calédoniennes : Votre association a coorganisé la manifestation Caledoun 2011, à l’Institut du monde arabe (IMA), à Paris, du 28 novembre au 5 décembre dernier, avec le gouvernement et la mairie de Bourail. Quel bilan tirez-vous de cette semaine d’exposition, de films et de conférences ?

Bernard Salem : Un bilan très positif. Nous étions douze adhérents de l’association à faire le déplacement. Cette opération a connu un gros succès, avec 2 000 visiteurs. Cette affluence record a agréablement surpris les responsables de l’Institut du monde arabe. C’était la première fois qu’ils voyaient autant de gens dans leurs murs, nous ont-ils avoué. Cette manifestation a permis de faire connaître l’existence des descendants algériens et maghrébins sur le Caillou, mais aussi de dévoiler au public métropolitain l’histoire de notre communauté, qui s’est enracinée et a prospéré sur le Caillou. Tous ceux qui y ont participé ont vécu une belle et émouvante expérience. Lors de certaines interventions, beaucoup d’entre nous ont eu les larmes aux yeux.

  • En lien avec l’IMA et le gouvernement, vous avez largement participé à la mise en place de l’exposition. Comment s’est passée cette collaboration ?

Tout ce que nous avons proposé a été retenu, même si on a dû se bagarrer ferme pour faire accepter nos idées. Car, jusqu’au dernier moment, les organisateurs voulaient faire sauter certaines choses. Mais dans l’ensemble, il n’y a pas eu trop de points négatifs. Pour une première manifestation du genre et de cette importance, les choses se sont bien déroulées. Seul petit bémol : j’aurais aimé que des familles calédoniennes s’impliquent davantage dans la préparation de l’évènement.

  • Y a-t-il eu des retombées pour votre communauté ?

La première retombée, c’est la reconnaissance de notre communauté et de son histoire, qui a intéressé et ému beaucoup de monde. Sur le plan local, depuis Caledoun, certains Arabes parlent plus facilement de leurs origines et en sont même fiers. Sur le plan international, nous sommes invités à participer au 50e anniversaire de l’indépendance de l’Algérie, qui se déroulera de juillet 2012 à juillet 2013. Cette invitation est valable pour une délégation. Le plus difficile pour l’association va être de choisir les personnes qui vont en faire partie.

  • Avant votre séjour métropolitain, vous avez passé une semaine en Algérie. Deux Bouraillais, Sonia Barket et Paul Belpatronne, ont renoué les liens avec leurs familles. Comment cela s’est-il passé ?

C’était très émouvant. Voir les gens heureux et émerveillés de découvrir le pays de leurs ancêtres et se rendre compte que ce n’est pas du tout comme on nous l’a toujours fait croire, a été pour moi le plus beau cadeau de ce périple algérien. Nous sommes revenus au pays avec plein de bons souvenirs.

  • Déwé Gorodey, membre du gouvernement en charge de la culture, avait promis de faire cadeau de l’exposition à votre association. Qu’en est-il ?

L’exposition est déjà sur le Caillou. C’est la mairie de Bourail qui l’a récupérée officiellement, mais je souhaite que ce soit notre association qui la gère et que les établissements scolaires puissent la voir. Beaucoup d’organismes, aussi bien du Nord que du Sud, nous ont déjà sollicités pour la recevoir. Rien n’est arrêté pour le moment.

  • Sa première présentation officielle aura lieu à Bourail. Savez-vous à quel moment ?

On essaye de tout mettre en œuvre pour que cela puisse se faire lors de la Foire agricole et artisanale. Pour le moment, l’expo originale restera comme elle est, mais on envisage par la suite de l’agrandir et de l’étoffer.
 

De notre correspondante, Nadège Bège



28/03/2012
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