Comment financer son cursus
17/05 | 03:00 | mis à jour à 10:33 | Jean-Claude Lewandowski, les Echos
Bourses, mais aussi stages, prêts bancaires, jobs d'été, apprentissage... Tour d'horizon des nombreuses solutions envisageables.
Les bourses d'état
(ou bourses CROUS). C'est évidemment la solution la plus simple et la plus répandue. Ces bourses sont accordées sous condition de ressources familiales. Il existe six niveaux, qui s'échelonnent de 1.445 euros à 4.140 euros.
D'autres bourses
A côté des bourses d'Etat, il existe de nombreuses autres bourses, accordées par divers acteurs : les écoles elles-mêmes (ou leur fondation), mais aussi des fondations privées, des organismes caritatifs... HEC offre ainsi des bourses, via sa fondation, notamment à des candidats étrangers brillants ou à des étudiants de milieu modeste. L'ESC Montpellier, de son côté, accorde une poignée de « bourses d'entreprise », sur critères sociaux ou en fonction des résultats scolaires.
Les prêts d'honneur
Ils sont destinés a priori aux étudiants qui n'ont pu obtenir une bourse d'Etat ou à ceux qui ont obtenu l'échelon zéro. Ces prêts sont accordés par les CROUS ou les rectorats. Ils sont accordés avec un taux d'intérêt nul et doivent être remboursés à la dixième année qui suit l'obtention du diplôme. Variante : quelques écoles offrent aussi des prêts à taux zéro.
L'exonération des frais de scolarité
Le plus souvent partielle, cette exonération peut être décidée en fonction des résultats scolaires ou sur des critères sociaux. Il est possible, dans nombre d'institutions, de négocier un paiement échelonné des frais de scolarité. A noter qu'HEC, de son côté, a décidé depuis deux ans de dispenser totalement de frais de scolarité les élèves boursiers d'Etat, quel que soit le niveau de cette bourse.
Les « petits boulots »
La pratique se développe fortement, au point qu'on estime aujourd'hui qu'un étudiant sur deux travaille pendant ses études. En la matière, le choix est quasiment infini. Parmi les « classiques » : les cours particuliers, le baby-sitting, la veille de nuit, les emplois aux caisses des supermarchés... Le Centre d'information et documentation jeunesse (CIDJ) centralise les offres et organise régulièrement des forums, à Paris et en province. Ne pas oublier non plus le tutorat universitaire ou les emplois sur les campus.
Les jobs d'été
Pour ceux qui refusent de travailler pendant l'année scolaire, une autre formule consiste à retrousser ses manches pendant une partie (ou la totalité) de ses vacances. L'idéal est de choisir un job en accord avec le secteur d'activité ou la fonction que l'on envisage à la fin de ses études. Ces jobs d'été offrent une bonne occasion de découvrir l'entreprise, à défaut d'un stage faisant l'objet d'une convention.
Les stages
La plupart des stages destinés aux étudiants de l'enseignement supérieur sont rémunérés. La fourchette est très large. En principe, ce sont les stages de fin d'études qui sont les mieux payés. Certaines firmes accordent d'ailleurs des indemnités (ou « gratifications ») bien supérieures aux obligations légales, permettant ainsi de financer une part significative de la scolarité. Variante, l'année de césure, que proposent un grand nombre d'écoles. Sur certains campus (l'Escem, par exemple), un grand nombre d'élèves optent pour cette formule.
Les missions en entreprise
Elles offrent un double avantage : elles permettent de gagner de l'argent tout en complétant sa formation en s'imprégnant des usages de l'entreprise. C'est le cas des missions proposées par le mouvement des Junior-Entreprises (CNJE). Beaucoup de missions concernent le marketing, les études de marché et les technologies de l'information.
Les prêts bancaires
Les prêts bancaires sont de plus en plus répandus, en particulier dans les grandes écoles de gestion (lire page 7).
L'apprentissage
Sans doute la solution idéale pour financer ses études : l'apprenti bénéficie à la fois de la prise en charge intégrale de ses frais de scolarité et d'une rémunération (lire page 8).
Les aides au départ
Pour un séjour à l'étranger dans le cadre des études, il existe diverses aides (Erasmus, Socrates, etc.), financées en général par l'Union européenne. Des collectivités locales accordent aussi des bourses qui s'ajoutent aux aides européennes. Certaines régions comme Rhône-Alpes sont particulièrement en pointe dans ce domaine.
Le Fongecif
Il s'agit d'un fonds destiné aux salariés désireux de suivre une formation continue. Les aides du Fongecif peuvent être utilisées pour financer une formation supérieure - y compris un MBA ou un mastère spécialisé. Mais les montants accordés ont été réduits ces dernières années : ils sont plafonnés à 18.000 euros.
Les compétitions étudiantes
Imagine Cup de Microsoft, Citizen Act de la Société Générale, Ace Manager de BNP Paribas, Euromanagers, Reveal de L'Oréal... Ces compétitions sont de plus en plus nombreuses. A la clef, un chèque parfois important (plusieurs milliers d'euros), mais aussi des voyages, des ordinateurs, des stages rémunérés... Bref, ces compétitions étudiantes peuvent être l'occasion d'améliorer l'ordinaire ou de compléter son budget de façon ludique.
Que faire en cas de difficultés financières imprévues ? Là encore, il existe de multiples possibilités. Le mieux est de s'adresser aux services sociaux de son école ou de son université. Beaucoup d'établissements, à l'échelle locale, ont mis en place des fonds d'urgence, ou des services qui se mobilisent pour venir en aide aux étudiants en difficulté. Ce sont eux qui peuvent aiguiller l'étudiant vers la solution la plus adaptée.
M. V.
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