Après Blog Service

Pour avoir un cerveau sain, il faut se nourrir sainement, selon une étude franco-britannique publiée hier, qui met en évidence les causes alimentaires des dépressions. Une équipe de médecins a constaté que les gens qui ne mangeaient pas de manière équilibrée avaient deux fois plus de risques de souffrir de neurasthénie que ceux faisant attention à leur nutrition.

Grosso modo, les chercheurs ont classifié les sujets en deux catégories: ceux qui mangent essentiellement des mets frits, des hamburgers, des charcuteries et des sucreries, et ceux qui se nourrissent davantage de poissons, de légumes et de fruits frais, nous a expliqué hier l'auteur de l'étude, le Dr Tasnime Akbaraly, de l'Université de Montpelier.

L'alimentation du premier groupe manque de substances qui empêchent l'oxydation des cellules. Par ailleurs, la carence en poissons, dont les niveaux élevés en différents acides gras sont un élément majeur pour les membranes des neurones dans le cerveau, représente un risque pour l'équilibre mental. Les amateurs de malbouffe souffrent ainsi d'inflammations de différentes parties internes du corps et de problèmes cardio-vasculaires. L'un des résultats de cette situation est une dépression pour des raisons biologiques, selon les observations médicales.

Période de déprime
«Nous avons constaté que 26% des personnes mangeant plus de poissons, de fruits et de légumes frais ont traversé une période de déprime au bout de cinq ans. Contre 58% de celles préférant manger du fast-food», a déclaré Mme Akbaraly.

Quelque 3486 fonctionnaires anglais (policiers, enseignants, etc.), dont l'âge moyen était de 55 ans, ont été suivis pendant une dizaine d'années pour cette étude.