Un projet d'exploitation pétrolière au large des îles Lofoten divise la Norvège
"ZONE
SENSIBLE"
Les compagnies pétrolières, qui ne manquent pas de rappeler que le pic de production en mer du Nord a été atteint en 2001 et ont, depuis longtemps, présenté les îles Lotofen comme les réserves les plus prometteuses, préfèrent ne retenir que les propos rassurants des experts sur les risques de marées noires que pourrait générer la mise en exploitation de ces nouveaux gisements. Elles soulignent aussi le bon état de conservation des principaux stocks de poissons établi par les études.
Bref, la polémique reste entière et le gouvernement de coalition gauche-Verts, lui aussi très divisé sur le sujet, risque la rupture. "Comme ministre de l'environnement et membre du parti SV (Gauche), je ne veux pas d'exploration pétrolière", a déclaré Erik Solheim. "Ces rapports montrent les conséquences des activités humaines dans cette zone et je ne vois aucun argument en faveur d'une exploration pétrolière", a-t-il précisé, tout en concédant que l'emploi devait aussi être pris en compte avant toute prise de décision.
Le parti travailliste du premier ministre Jens Stoltenberg est historiquement partisan du développement pétrolier, mais il doit cette fois composer avec ses deux partenaires, le parti SV, opposant acharné à l'ouverture des Lofoten à l'exploration pétrolière, et avec le parti centriste, plutôt sceptique.
Les écologistes, eux, n'en démordent pas. "L'expertise environnementale renforce l'image des Lofoten comme une zone sensible qui ne doit pas être exposée à davantage d'activités", tranche Frederic Hauge, président de Bellona, une des principales associations.
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