Bac, top départ pour 2900 candidats
Article paru dans les Nouvelles Calédoniennes du 12 novembre 20008 Bac, top départ pour 2 900 candidats |
Ils sont très exactement 2 876 à passer cette année les épreuves de terminale du bac qui commencent ce matin, soit 136 de plus que l’an dernier. Pour la première fois, les écrits d’histoire-géo seront corrigés localement. Et certaines copies seront expédiées en Métropole par internet. Les hostilités sont lancées ce mercredi matin à 7h30, avec un plat unique : philo pour tout le monde, aussi bien dans les séries des bacs généraux (L, ES et S) que dans celles des bacs technologiques. L’épreuve va durer trois heures. Sont concernés par cette première salve 2 069 candidats (les 807 personnes présentant un bac professionnel débuteront les épreuves le 24 novembre). Pour eux, le grand pont ensoleillé du 11 Novembre aura été synonyme de sombre tunnel de révisions entrecoupées de quelques heures de sommeil. Ensuite, la journée se prolongera, selon les filières, par une épreuve de littérature, de sciences, ou de mathématiques. Ce marathon d’épreuves écrites va durer jusqu’à mercredi prochain, 19 novembre. On y trouvera, pêle-mêle, histoire-géographie, langues, sciences physiques, sciences de la vie, sciences économiques, informatique. Pour les postulants au bac pro, la semaine cruciale sera celle du lundi 24 au vendredi 28 novembre. Pour répartir les candidats sur l’ensemble du territoire, pratiquement tous les lycées ont été mobilisés. Les établissements publics, mais aussi ceux du privé, tout particulièrement dans les filières technologiques ou professionnelles. La grande innovation cette année, c’est qu’une épreuve écrite obligatoire des filières générales (L, ES et S) sera corrigée localement. Ce qui, à l’heure où l’on discute ferme la question du transfert de compétence de l’enseignement secondaire de l’État vers la Nouvelle-Calédonie, fait figure pour certains de premier pas vers la mise en place d’un « bac cocotier ». La correction locale est déjà en vigueur en Guadeloupe ou en Polynésie L’argument fait sourire au vice-rectorat. « La correction locale du bac et le transfert de la compétence de l’enseignenemnt sont deux questions totalement étrangères l’une à l’autre », rectifie le chef de la division « examens et concours » du vice-rectorat. À l’appui de son affirmation ? « Prenez la Guadeloupe, la Martinique, la Réunion ou la Polynésie : la correction locale des épreuves est déjà une règle là-bas. Or, ces départements et territoires d’outre-mer n’ont absolument pas vocation à connaître un transfert de compétence en matière d’enseignement secondaire. » En réalité, la correction externalisée des épreuves du bac est une exception typiquement calédonienne. Liée au décalage des épreuves avec le calendrier national, et à l’étroitesse de la population concernée, tant pour les candidats que pour les examinateurs. « La difficulté pratique que pose une correction locale, c’est de faire en sorte que les copies de chaque candidat ne soient corrigées par aucun professeur qui a été son enseignant. Mais le problème ne se pose ni sur le terrain de la compétence des correcteurs, ni sur celui d’une dévalorisation du diplôme délivré. » Alors pourquoi se contenter pour le moment de la correction locale de l’histoire-géographie ? Parce que ces disciplines font désormais l’objet d’une adaptation et d’une spécialisation à chaque DOM-TOM-POM. Et qu’il est difficile de demander à un prof du Nord-Pas-de-Calais ou d’Auvergne d’être très pointu sur l’histoire et la géographie calédoniennes. « Mais beaucoup d’autres matières font déjà l’objet d’une correction locale », rappelle-t-on au vice-rectorat. Les écrits des bacs pros et les oraux des bacs généraux ou techniques subissent tous ce régime depuis des années, sans que personne s’en émeuve. |
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