Le CES prône un véritable statut de l’étudiant
La vie universitaire n’a que 30 ans en Calédonie et les étudiants ne bénéficient pas encore d’avantages équivalent à ceux de Métropole. Le CES s’est saisi du dossier et adresse plusieurs recommandations au nouveau gouvernement.
Philippe Frédière, les Nouvelles Calédoniennes (18 juin 09)
Les
étudiants calédoniens ne disposent pas d’un véritable statut, ont de sérieux
problèmes de logement, de circulation et de couverture sociale. Le système
boursier est un maquis dans lequel il est difficile de s’y retrouver. De
surcroît, ils ne disposent pas de cette « carte d’étudiant », signe
de reconnaissance qui, en Métropole, leur permet d’accéder à des tarifs
avantageux en matière de sports, de loisirs ou de culture.
Voilà les grandes lignes du constat que dresse le Conseil économique et social
dans un rapport d’une vingtaine de pages. Ce document a été présenté, hier,
dans le grand amphithéâtre de l’Université de Nouvelle-Calédonie, à Nouville,
et il a été adressé à l’ensemble des membres du gouvernement. L’un d’entre eux,
Philippe Germain, chargé entre autres des relations avec le CES, était
d’ailleurs présent.
Le rapport se conclut par un certain nombre de recommandations qu’étudiants et
universitaires souhaitent voir rapidement être mises en musique.Pourquoi toutes
ces carences ? L’université n’est arrivée en Calédonie qu’en 1987.
Auparavant, pour faire des études supérieures, il fallait partir en Métropole.
Historiquement, les aides aux étudiants se sont donc construites autour du
départ et de l’éloignement. Le site calédonien de l’Université du Pacifique
n’est devenu une université à part entière qu’en 1999. Il y a tout juste dix
ans.
Mais l’Université de Nouvelle-Calédonie compte aujourd’hui 2 800 inscrits. Ce
nombre augmente de 5 à
6 % par an. Il faut lui ajouter les élèves de l’IUFM, de l’école de commerce,
des classes préparatoires aux grandes écoles, et d’autres structures
d’enseignement supérieur. Bref, le nombre d’étudiants en Calédonie dépasse
largement les 3 000. D’où l’importance de leur fournir des conditions
meilleures. « L’épanouissement des étudiants est un critère de bonne
santé d’un pays (...) Cette nouvelle tranche de la population a un rôle très
important à jouer et il convient de l’accompagner » insiste le
document du CES.
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