Les jeunes planchent sur la non-violence
Ven 28 Mai
2010 |15:00, Les Nouvelles Calédoniennes
Le rassemblement des jeunes, première partie du pèlerinage de Téné,
s’achève ce soir. Depuis lundi, les 600 jeunes venus participer à ce grand
rendez-vous religieux ont travaillé et médité consciencieusement sur le thème
de cette 23e édition : « Artisans de paix dans un monde de
violence ».
Malgré
la présence d’un peu plus de 600 jeunes chrétiens, originaires de toutes les
paroisses du pays, mais également de Futuna et du Vanuatu, il règne sur les
lieux du rassemblement une grande sérénité. Ce calme est propice à la réflexion
et à la méditation. C’est d’ailleurs ce que font, depuis mardi, les
participants, selon le même rituel. Tous les matins, après le petit-déjeuner et
la messe, ils rejoignent un des 28 carrefours mis en place. Assis à même le
sol, dans les tribunes ou sous des tentes, sous la responsabilité des
animateurs, ils partagent leur foi en réfléchissant sur différents textes
bibliques en relation avec le thème général de cette 23e édition,
« Artisans de paix dans un monde de violence ».
« À
quel personnage est-ce que je ressemble ? » « Par quels moyens puis-je
parvenir à ressembler à celui qui ne se laisse pas piéger par la
violence ? », telles sont quelques-unes des questions auxquelles ont
dû répondre les adolescents et les jeunes adultes présents.
Aujourd’hui,
vendredi, les participants vont plancher sur « les béatitudes et
antithèses de Jésus sur la violence ». « Ce travail devrait leur
permettre de se découvrir eux-mêmes dans leurs comportements de violence, de
voir comment ceux-ci peuvent naître et comment ils peuvent en avoir une
certaine maîtrise », a expliqué le père Colomban, responsable spirituel de
ce grand rassemblement.
Les jeunes qui
participent à Téné sont beaucoup plus responsables et motivés qu’auparavant.
Durant
ces ateliers, il a été question aussi de la jalousie, des privilèges des uns
par rapport aux autres, de la frustration, de l’humiliation, de la haine et du
pardon au sens spirituel. Quand ils ne sont pas dans les carrefours, les jeunes
préparent des danses et des chants qu’ils doivent présenter lors des veillées.
Pendant
que les jeunes suivent les enseignements, les responsables des groupes,
travaillent avec des intervenants extérieurs (Mij, service environnement de la
province Sud, police nationale, service addictologie...) sur des sujets qui
touchent la jeunesse. « Le but est de récupérer des informations pour
les restituer par la suite aux jeunes », a précisé Gaby Uveakovi,
responsable des carrefours.
Sur
le terrain, le comité Marche pour Notre-Dame, organisateur, a mis tout en œuvre
pour que tout se déroule au mieux. Les paroisses d’accueil sont au petit soin
pour leurs hôtes. L’infirmerie, avec une infirmière et deux médecins, a déjà
accueilli une cinquantaine de patients. « Rien de méchant, que des petits
bobos et surtout des coups de fatigue », a précisé le docteur, Jean-Joseph
Floch. « Les débuts ont été un peu difficiles, mais une fois que les
jeunes ont pris leurs repères, tout s’est très bien passé », a indiqué
Gaby Uveakovi. Même sentiment de satisfaction du côté du père Colomban. «
Les jeunes qui participent à Téné sont beaucoup plus responsables et motivés
qu’auparavant. Les responsables des groupes ont fait du bon travail »,
s’est-il félicité.
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