Bienvenue dans le monde du travail
Article paru dans les Nouvelles Calédoniennes - 13/01/2010
Bienvenue dans le monde du travail
L’opération « Jobs d’été » lancée par la Mission d’insertion des jeunes (MIJ) a conquis aussi bien les employeurs que les étudiants qui ont décroché une mission pour l’été. Avant que ces derniers retrouvent les bancs de l’école, cette expérience leur donne surtout un avant-goût de la vie active.
« L’an dernier déjà, j’ai travaillé quinze jours avec un jardinier, mais là, le travail en station-service m’a permis de voir que je préférais travailler en horaires décalés, une semaine du matin, une autre du soir. Ça tourne », constate Laurent, 17 ans. Pour son job d’été, ce lycéen de Lapérouse a enfilé le costume de pompiste dans une station-service des Portes-de-Fer, avant d’entrer en terminale littéraire à la rentrée prochaine. Et si bon nombre de ses copains profitent de vraies vacances, Laurent, lui, n’a pas peur de se lever tôt pour embaucher à 6h30 quand il est du matin. « Tous les jours, je me lève en ayant envie de travailler car je sais que je passerai une bonne journée avec l’équipe. Avec les clients, je n’ai aucun problème. Je fais surtout attention au carburant que je vais mettre et je pense à remettre le bouchon. J’ai connu la veille de Noël, où je n’ai pas pu prendre cinq minutes à moi, et puis le lendemain de fête, où il n’y avait personne. Les journées ne sont jamais pareilles. »
Ses missions sont multiples, servir l’essence, le gaz, ranger les rayons en boutique, veiller à la propreté. Son passage à la station lui aura ouvert les yeux. « Plus tard, je préférerais un boulot actif plutôt que d’être dans un bureau. Je n’ai pas encore d’idées pour après, mais quand on choisit un métier, c’est pour toute la vie, je dois trouver ma branche et je n’ai pas envie de me tromper », dit-il la tête sur les épaules.
À ses côtés, Gaëtan, 16 ans, court sur la piste. « C’est le rush de 17 heures, les gens rentrent chez eux. Ici, c’est plus physique qu’à l’école. » Ce job d’été, payé 400 francs de l’heure, l’aidera à se « lancer dans la vie quand je serai majeur. Je veux devenir ingénieur en électrotechnique. D’ici là, je suis prêt à revenir mais aussi à découvrir d’autres expériences. » Plutôt réservé, ce lycéen de Jules-Garnier se dit grandi par cette immersion dans la vie active. « Je me sens plus mûr et ça m’a permis d’avoir une vision du monde du travail à laquelle je ne m’attendais pas. J’imaginais un rythme plus cool. »
« Le principe est de les faire entrer dans le monde du travail »
Comme tous les employeurs, Nicolas, leur responsable, est ravi de cette opération. « Le principe est de les faire entrer dans le monde du travail et ils ont ici quelques responsabilités comme l’ouverture ou la fermeture de la station. »
Les recruteurs s’épargnent une recherche de personnel et les dossiers sont directement montés par la MIJ. Un gain de temps considérable. Laurent Lemagne, responsable du pôle Emploi à la MIJ, rappelle les règles du contrat pour la saison d’été qui dure de novembre à février. « Ils peuvent effectuer six semaines maximum. Et à ce jour, 1 940 jeunes (un peu plus de filles que de garçons) ont bénéficié de 2 140 jobs d’été. Certains en ont fait deux ou trois dans différentes entreprises. C’est déjà plus que l’an dernier alors que la saison n’est pas finie. Grâce à ce système, on réduit le piston et de plus en plus de jeunes s’inscrivent. » 760 entreprises ont trouvé leur intérêt en participant cette année à l’opération.
François, 19 ans, est serveur dans un restaurant de la rue de Sébastopol et compte lui aussi mettre « de l’argent de côté » avec dans l’idée de « partir en France en fin d’année ». « C’est une expérience professionnelle même si je ne me vois pas plus tard travailler derrière un bar », confie le jeune homme.
Là se résume tout l’objectif des jobs d’été : inciter les jeunes à poursuivre des études pour qu’ils choisissent plus tard leur métier avec passion. La balle est dans leur camp.
Bienvenue dans le monde du travail
L’opération « Jobs d’été » lancée par la Mission d’insertion des jeunes (MIJ) a conquis aussi bien les employeurs que les étudiants qui ont décroché une mission pour l’été. Avant que ces derniers retrouvent les bancs de l’école, cette expérience leur donne surtout un avant-goût de la vie active.
« L’an dernier déjà, j’ai travaillé quinze jours avec un jardinier, mais là, le travail en station-service m’a permis de voir que je préférais travailler en horaires décalés, une semaine du matin, une autre du soir. Ça tourne », constate Laurent, 17 ans. Pour son job d’été, ce lycéen de Lapérouse a enfilé le costume de pompiste dans une station-service des Portes-de-Fer, avant d’entrer en terminale littéraire à la rentrée prochaine. Et si bon nombre de ses copains profitent de vraies vacances, Laurent, lui, n’a pas peur de se lever tôt pour embaucher à 6h30 quand il est du matin. « Tous les jours, je me lève en ayant envie de travailler car je sais que je passerai une bonne journée avec l’équipe. Avec les clients, je n’ai aucun problème. Je fais surtout attention au carburant que je vais mettre et je pense à remettre le bouchon. J’ai connu la veille de Noël, où je n’ai pas pu prendre cinq minutes à moi, et puis le lendemain de fête, où il n’y avait personne. Les journées ne sont jamais pareilles. »
Ses missions sont multiples, servir l’essence, le gaz, ranger les rayons en boutique, veiller à la propreté. Son passage à la station lui aura ouvert les yeux. « Plus tard, je préférerais un boulot actif plutôt que d’être dans un bureau. Je n’ai pas encore d’idées pour après, mais quand on choisit un métier, c’est pour toute la vie, je dois trouver ma branche et je n’ai pas envie de me tromper », dit-il la tête sur les épaules.
À ses côtés, Gaëtan, 16 ans, court sur la piste. « C’est le rush de 17 heures, les gens rentrent chez eux. Ici, c’est plus physique qu’à l’école. » Ce job d’été, payé 400 francs de l’heure, l’aidera à se « lancer dans la vie quand je serai majeur. Je veux devenir ingénieur en électrotechnique. D’ici là, je suis prêt à revenir mais aussi à découvrir d’autres expériences. » Plutôt réservé, ce lycéen de Jules-Garnier se dit grandi par cette immersion dans la vie active. « Je me sens plus mûr et ça m’a permis d’avoir une vision du monde du travail à laquelle je ne m’attendais pas. J’imaginais un rythme plus cool. »
« Le principe est de les faire entrer dans le monde du travail »
Comme tous les employeurs, Nicolas, leur responsable, est ravi de cette opération. « Le principe est de les faire entrer dans le monde du travail et ils ont ici quelques responsabilités comme l’ouverture ou la fermeture de la station. »
Les recruteurs s’épargnent une recherche de personnel et les dossiers sont directement montés par la MIJ. Un gain de temps considérable. Laurent Lemagne, responsable du pôle Emploi à la MIJ, rappelle les règles du contrat pour la saison d’été qui dure de novembre à février. « Ils peuvent effectuer six semaines maximum. Et à ce jour, 1 940 jeunes (un peu plus de filles que de garçons) ont bénéficié de 2 140 jobs d’été. Certains en ont fait deux ou trois dans différentes entreprises. C’est déjà plus que l’an dernier alors que la saison n’est pas finie. Grâce à ce système, on réduit le piston et de plus en plus de jeunes s’inscrivent. » 760 entreprises ont trouvé leur intérêt en participant cette année à l’opération.
François, 19 ans, est serveur dans un restaurant de la rue de Sébastopol et compte lui aussi mettre « de l’argent de côté » avec dans l’idée de « partir en France en fin d’année ». « C’est une expérience professionnelle même si je ne me vois pas plus tard travailler derrière un bar », confie le jeune homme.
Là se résume tout l’objectif des jobs d’été : inciter les jeunes à poursuivre des études pour qu’ils choisissent plus tard leur métier avec passion. La balle est dans leur camp.
A découvrir aussi
Retour aux articles de la catégorie Nouvelles du Caillou -
⨯
Inscrivez-vous au blog
Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour
Rejoignez les 209 autres membres