Deux kanak à Sciences Po Paris
Article paru dans les Nouvelles Calédoniennes - 18/12/2009
Deux kanak à Sciences Po Paris
Pour la première fois, deux jeunes bachelières kanak ont été reçues à Sciences Po Paris. Issues de milieu modeste, ces deux filles très motivées sont les premières à tirer profit de la convention d’éducation prioritaire signée entre la Nouvelle-Calédonie et cette école prestigieuse.
En septembre prochain, Megan Wadriako, du lycée du Grand Nouméa, et Céleste Menrempon, du lycée de Poindimié, entreront à Sciences Po Paris. Ces deux jeunes filles mélanésiennes sont les premières à bénéficier de la convention d’éducation prioritaire passée entre la Nouvelle-Calédonie et Sciences Po Paris. Lundi, ils étaient neuf à Paris pour passer l’oral, dernière épreuve d’entrée dans cette grande école qui forme aux plus hautes responsabilités publiques ou privées. Chacun a eu un entretien d’une demi-heure face au jury d’admission.
Megan (Bac S mention bien) a passé le concours pour « suivre une formation fondamentale et s’orienter vers l’international ». Plus tard, elle aimerait faire de la politique. « Je compte sur ces trois années à Sciences Po pour forger mes idées », explique-t-elle. Elle est « fière » et « prête pour l’aventure ». Céleste (Bac ES mention assez bien), elle, rêvait de Sciences Po depuis la classe de 4e. « J’ai encore du mal à réaliser mais je suis contente. Je sais que Sciences-po est une école prestigieuse », confie-t-elle. Elle s’intéresse à l’environnement et aimerait, plus tard, « participer aux décisions du pays ou faire du droit, être avocate ».
« Céleste veut faire partie du gouvernement de Nouvelle-Calédonie afin, dit-elle, d’y représenter les femmes kanak, aujourd’hui sous-représentées et souvent muettes. Elle a de la suite dans les idées », appuie le haussaire, Yves Dassonville, à l’initiative de la convention passée entre Sciences Po et les trois lycées du Grand Nouméa, de Wé et Poindimié.
« Nous sommes les premières Kanak à entrer à Sciences-po Paris. C’est une fierté et un exemple pour l’avenir. »
Des établissements choisis sur des critères sociaux, le dispositif étant ouvert à tous les élèves de terminale, quelle que soit leur communauté. Si l’oral a consacré deux élèves mélanésiennes, celles-ci le doivent donc uniquement à leur travail et à leur motivation.
« Je pense que nous sommes les toutes premières Kanak à entrer à Sciences Po Paris. C’est une fierté et ce sera un exemple pour l’avenir », note Céleste, originaire de Ponérihouen. Issues chacune d’un milieu très modeste, les deux filles ont bien conscience de l’opportunité qu’elles ont su saisir. Une véritable promotion sociale qui constitue l’objectif premier de la convention.
Lors de l’épreuve d’admissibilité qui s’était déroulée au mois d’août à Nouméa, Megan et Céleste étaient encore en concurrence avec vingt-quatre candidats. Chacun avait dû présenter et défendre un dossier de presse sur un thème. Megan avait choisi « la société de consommation et la pollution ». Céleste avait opté pour un dossier sur la mort du président gabonais Omar Bongo. Elle s’était demandée pourquoi elle était autant médiatisée en France.
De mars à septembre, les deux jeunes filles suivront des cours de préparation à la rentrée du mois de septembre. Ils seront centrés sur la méthodologie, l’ouverture culturelle et la compréhension du monde. Megan est prête. « Je veux absolument réussir mes études et je supporterai le froid », s’amuse-t-elle. Pour ses premiers jours en Métropole, elle a déjà eu l’occasion de découvrir les températures en dessous de zéro.
Deux kanak à Sciences Po Paris
Pour la première fois, deux jeunes bachelières kanak ont été reçues à Sciences Po Paris. Issues de milieu modeste, ces deux filles très motivées sont les premières à tirer profit de la convention d’éducation prioritaire signée entre la Nouvelle-Calédonie et cette école prestigieuse.
En septembre prochain, Megan Wadriako, du lycée du Grand Nouméa, et Céleste Menrempon, du lycée de Poindimié, entreront à Sciences Po Paris. Ces deux jeunes filles mélanésiennes sont les premières à bénéficier de la convention d’éducation prioritaire passée entre la Nouvelle-Calédonie et Sciences Po Paris. Lundi, ils étaient neuf à Paris pour passer l’oral, dernière épreuve d’entrée dans cette grande école qui forme aux plus hautes responsabilités publiques ou privées. Chacun a eu un entretien d’une demi-heure face au jury d’admission.
Megan (Bac S mention bien) a passé le concours pour « suivre une formation fondamentale et s’orienter vers l’international ». Plus tard, elle aimerait faire de la politique. « Je compte sur ces trois années à Sciences Po pour forger mes idées », explique-t-elle. Elle est « fière » et « prête pour l’aventure ». Céleste (Bac ES mention assez bien), elle, rêvait de Sciences Po depuis la classe de 4e. « J’ai encore du mal à réaliser mais je suis contente. Je sais que Sciences-po est une école prestigieuse », confie-t-elle. Elle s’intéresse à l’environnement et aimerait, plus tard, « participer aux décisions du pays ou faire du droit, être avocate ».
« Céleste veut faire partie du gouvernement de Nouvelle-Calédonie afin, dit-elle, d’y représenter les femmes kanak, aujourd’hui sous-représentées et souvent muettes. Elle a de la suite dans les idées », appuie le haussaire, Yves Dassonville, à l’initiative de la convention passée entre Sciences Po et les trois lycées du Grand Nouméa, de Wé et Poindimié.
« Nous sommes les premières Kanak à entrer à Sciences-po Paris. C’est une fierté et un exemple pour l’avenir. »
Des établissements choisis sur des critères sociaux, le dispositif étant ouvert à tous les élèves de terminale, quelle que soit leur communauté. Si l’oral a consacré deux élèves mélanésiennes, celles-ci le doivent donc uniquement à leur travail et à leur motivation.
« Je pense que nous sommes les toutes premières Kanak à entrer à Sciences Po Paris. C’est une fierté et ce sera un exemple pour l’avenir », note Céleste, originaire de Ponérihouen. Issues chacune d’un milieu très modeste, les deux filles ont bien conscience de l’opportunité qu’elles ont su saisir. Une véritable promotion sociale qui constitue l’objectif premier de la convention.
Lors de l’épreuve d’admissibilité qui s’était déroulée au mois d’août à Nouméa, Megan et Céleste étaient encore en concurrence avec vingt-quatre candidats. Chacun avait dû présenter et défendre un dossier de presse sur un thème. Megan avait choisi « la société de consommation et la pollution ». Céleste avait opté pour un dossier sur la mort du président gabonais Omar Bongo. Elle s’était demandée pourquoi elle était autant médiatisée en France.
De mars à septembre, les deux jeunes filles suivront des cours de préparation à la rentrée du mois de septembre. Ils seront centrés sur la méthodologie, l’ouverture culturelle et la compréhension du monde. Megan est prête. « Je veux absolument réussir mes études et je supporterai le froid », s’amuse-t-elle. Pour ses premiers jours en Métropole, elle a déjà eu l’occasion de découvrir les températures en dessous de zéro.
David Martin et Sylvain Amiotte
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