Elus du Congrès, les internautes vous regardent
« Exigence
de transparence » ou « regain de démocratie ». Hier matin, ces
expressions ont été employées par Harold Martin. Il voulait parler du «
droit de regard que peut exiger chaque Calédonien sur la vie de la
première institution du pays », c’est-à-dire le Congrès, qu’il préside.
Et pour y parvenir, citoyens et électeurs disposent d’un outil de choix,
à condition de posséder une connexion internet. Car, depuis le 13
juillet, les séances du Congrès sont retransmises en direct sur la
Toile, à partir du site de l’institution (congres.nc).
Une fois la
séance passée, celle-ci est répertoriée et archivée sur le site du
Congrès. « La vidéo est séquencée par mots-clés, ce qui permet d’accéder
directement à la discussion de tel ou tel texte ou de retrouver un
débat entre élus d’après un mot-clé », explique Harold Martin, qui se
félicite ainsi « d’ouvrir davantage nos institutions à plus de
transparence, comme l’exige la loi organique d’août 2009 ».
La première séance diffusée en direct a été suivie par 1 700 internautes.
Du reste,
les internautes semblent au rendez-vous. « La première séance diffusée
en direct, celle du renouvellement du bureau, a enregistré 1 700
connexions, indique Harold Martin, alors même qu’elle était diffusée en
direct par RFO à la télé et à la radio. » Les Nouvelles calédoniennes,
qui ont passé un partenariat avec le Congrès, avaient également
retransmis la séance sur leur site internet. Les autres séances
diffusées en direct sur le Net ont enregistré une moyenne d’un millier
de connexions. Pour visionner le direct, le serveur du site est en
mesure de supporter environ 2 000 connexions simultanées.
Sur une
quinzaine de jours, les séances diffusées en direct ont enregistré un
peu plus de 4 000 visites effectuées par 1 800 internautes différents,
énumère encore Harold Martin. Sans grande surprise, les internautes
calédoniens sont les plus nombreux, suivis des métropolitains (680 clics
par séance) et, plus surprenant, les internautes chinois arrivent en
troisième position (73 clics). « Peut-être qu’ils proviennent de la
région où sont fabriqués les modules de l’usine du Nord », avance le
président du Congrès. Le doublage des débats en mandarin n’est en
revanche pas à l’ordre du jour.
P. Ch.
Quatre caméras
Pour mettre au point les retransmissions et les règles de captation, le Congrès a notamment fait appel aux spécialistes de l’Assemblée nationale. Quelques règles ont ainsi été actées : seuls seront filmés les élus ayant dûment obtenu la parole de la part du président de séance. Les élus indisciplinés, sans doute très peu nombreux, n’auront donc droit qu’au son de leur voix. Les plans de coupe du public ne peuvent excéder sept secondes. Les séquences de débat sont cadrées en plan large. Quatre caméras peuvent être utilisées pour enregistrer les séquences. Enfin, une fois qu’elles sont enregistrées sur le site du Congrès, les images sont libres de droit et peuvent être utilisées après accord du président du Congrès.
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