Festival des arts mélanésiens
Dans une semaine, il faudra être prêt pour recevoir les délégations qui vont participer au quatrième Festival des arts mélanésiens, dont l’ouverture est prévue à Koné le 12 septembre. Les mamans des trois communes de VKP sont en charge de la restauration et s’activent à tout rompre pour être au point le jour J.
Les mains agiles des mamans caressent avec énergie les feuilles de
cocotier. Les tresses s’enchaînent et des murs protecteurs se montent
pendant que les hommes construisent la structure où sera organisée la
vaisselle.
Maria, Loulette, Brigitte et Madeleine se donnent à fond
pour la préparation du 4e Festival des arts mélanésiens, dont
l’ouverture est prévue à Koné, le dimanche 12 septembre. Leur rôle ?
Satisfaire les appétits gourmands des 1 100 membres des délégations qui
resteront trois jours durant, ainsi que ceux de la centaine de
techniciens qui vont débarquer sur le site du centre culturel dès la
semaine prochaine.
Elles délayent leur temps au maximum et espèrent
finir le travail rapidement, mais elles sont heureuses et fières de
participer à l’organisation de cet événement d’envergure internationale.
Certaines bouillent même d’impatience ! « Je suis pressée de rencontrer tous les gens du Pacifique et de voir les danses
», confie Madeleine. Durant le festival, elles ont déjà prévu de se
séparer en plusieurs équipes pour alterner entre cuisine et spectacles.
Mercredi,
elles étaient une vingtaine de Voh, de Koné et de Pouembout pour mettre
en place les cuisines du festival. La matinée a été consacrée au
tressage des murs de la future salle de restauration des membres de
toutes les délégations de la Mélanésie. Il faisait chaud, mais peu
importe, les mamans ont avancé à bon rythme.
Ça nous fait plaisir d’être là et de participer à ce festival qui montre les arts, le berceau de la culture.
Ça nous fait plaisir d’être là et de participer à ce festival qui montre les arts, le berceau de la culture.
Depuis un mois environ, elles travaillent. « Nous avons commencé
par ramasser du bois pour la cuisine. Puis, il a fallu chercher des
cailloux pour les deux fours qui font six mètres chacun », explique Brigitte, de Tiaoué. «
Après, on a dû couper, ramasser et emmener les feuilles pour le
tressage. Les femmes de Paouta ont apporté des feuilles d’aloès pour les
cuisines. » L’effet est garanti autour des trois cuisines qui ont déjà été montées, avec le concours des hommes.
Seulement
il n’y a pas que les structures à dresser, les femmes doivent également
assurer toute la logistique. Maria a été désignée responsable de la
vaisselle. En effet, pour une organisation optimale, plusieurs équipes
ont été constituées.
Pour cette maman de Koné, c’est un vrai
casse-tête que de faire l’inventaire de la vaisselle disponible pour
nourrir plus de 1 000 personnes. « J’ai demandé à toutes les femmes
de me mettre sur un papier ce qu’elles peuvent apporter. Comme ça, je
verrai si on en a assez. J’ai demandé aussi qu’elles marquent leur
vaisselle à l’aide de numéros parce qu’il faudra bien la récupérer après
le festival », explique-t-elle.
Une autre femme doit gérer le stock de nourriture. «
Il faut voir ce qu’on a comme aliments, qui emmène quoi et bien
calculer nos réserves. On s’est organisées par rapport à des menus qu’on
nous a donnés. Le premier jour, on va faire un bougna », indique Maria. « Il y a une responsable du four et une pour chaque cuisine », poursuit-elle.
« C’est bien plus difficile qu’un mariage, assure Loulette, de Paouta , mais
on va essayer d’être prêtes à temps, car ça nous fait plaisir d’être là
et de participer à ce festival qui montre les arts, le berceau de la
culture. »
Nul doute que, du fond des marmites, se dégagera tout
le savoir-faire de ces femmes motivées à mettre en valeur la culture du
pays. L’art culinaire est une facette gourmande de ce festival que le
public pourra aussi découvrir grâce aux stands de restauration.
Marjorie Bernard
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