Oser Sciences Po Paris
Article paru dans les Nouvelles Calédoniennes - 1er avril 2009
Note aux ABS : j'ai trouvé que cet article était tout à fait pertinent par rapport à votre situation en tant que jeunes étudiants ! Si cela peut susciter des vocations de reconversion ou d'orientation pour vos petits frères et petites soeurs, c'est tant mieux !!
Elisabeth
Oser Sciences Po Paris
Les 400 élèves de terminale des sections générales et technologiques du lycée du Grand Nouméa ont assisté hier après-midi à la première réunion d’information après la signature d’une convention entre leur établissement et Sciences Po Paris.
« Même si vous ne pensez pas avoir un niveau scolaire suffisant, vous avez peut-être en vous les qualités et les ressources nécessaires. » Eric Albiero, proviseur-adjoint du lycée de Touho et chargé de mission sur la convention signée entre sciences Po Paris et un lycée dans chaque province de Calédonie, était hier au lycée du Grand Nouméa pour présenter cette opération. Dans cet établissement choisi pour sa « mixité sociale et ethnique », selon son proviseur Jean-Yves
Lemenant, les objectifs et le contenu du cursus ainsi que le calendrier de la formation préparatoire ont été présentés aux élèves de terminale. Associée à cette entreprise, Marie-Claude Tjibaou a également pris la parole pour rappeler l’importance de la formation des cadres du pays « pour permettre que notre société soit représentée et dirigée au mieux » .
Depuis quelques années déjà, en plus de la mention Très bien au baccalauréat ou d’un bon résultat à un concours très difficile, l’entrée à Siences Po Paris est aussi possible via diverses conventions. Celle élaborée tout récemment pour la Nouvelle-Calédonie prévoit, pour le lycée du Grand Nouméa, que les élèves interessés s’inscrivent - sans distinction de section ou de niveau scolaire - dès le 20 avril prochain. Ils commenceront alors à un cycle de formation « qui leur servira de toute façon pour la préparation au baccalauréat », a expliqué Jean-Yves Lemenant.
D’ici la fin du mois, les inscrits devront aussi choisir un professeur référent, qui les aidera à constituer un dossier de presse sur un thème choisi par leurs soins. Une plateforme (www.ac-noumea.nc/entravenir) a été créée sur internet par le chargé de mission pour faciliter l’accès à différents médias métropolitains, et mettre en partage les diverses informations utiles sur Sciences Po et la formation préparatoire.
« Permettre que notre société soit représentée et dirigée au mieux »
En juillet, après une université d’été pendant laquelle les jeunes gens seront amenés à rencontrer des personnalités de la vie économique, politique et culturelle du pays, ils devront rendre leurs travaux thématiques. Selon Eric Albiero, « beaucoup de jeunes gens d’ici ne veulent pas parler en public ». La convention calédonienne prévoit donc un volet de formation sur ce point en août. Après avoir passé, fin août, l’épreuve d’admissibilité devant un jury composé de membres du personnel pédagogique de leur lycée, les élèves
interessés par la grande école devront avoir le bac au premier tour, en septembre-octobre, avant de partir en Métropole, aux frais du gouvernement, pour passer l’oral d’admission.
Une session d’acclimatation avec modules de méthodologie et immersion dans les cours se fera de mars à juin 2010 pour les admis, avant un stage de deux mois en entreprise. Les plus endurants et les plus courageux feront ensuite leur rentrée à Paris, en septembre 2010, et les études seront financées par les provinces.
Ainsi, pour les élèves de terminale du lycée du Grand Nouméa, la route jusqu’à la prestigieuse école de la rue Saint-Guillaume est encore longue. Mais certains, comme Mégan, 17 ans, en terminale S, y croient déjà.
« C’est une belle opportunité pour nous permettre de devenir cadre dans notre pays », souffle-t-elle. Finalement, « il faut juste oser », a lancé Eric Albiero. « Vos intelligences, votre culture, et votre manière d’être intéressent cette école. »
Note aux ABS : j'ai trouvé que cet article était tout à fait pertinent par rapport à votre situation en tant que jeunes étudiants ! Si cela peut susciter des vocations de reconversion ou d'orientation pour vos petits frères et petites soeurs, c'est tant mieux !!
Elisabeth
Oser Sciences Po Paris
Les 400 élèves de terminale des sections générales et technologiques du lycée du Grand Nouméa ont assisté hier après-midi à la première réunion d’information après la signature d’une convention entre leur établissement et Sciences Po Paris.
« Même si vous ne pensez pas avoir un niveau scolaire suffisant, vous avez peut-être en vous les qualités et les ressources nécessaires. » Eric Albiero, proviseur-adjoint du lycée de Touho et chargé de mission sur la convention signée entre sciences Po Paris et un lycée dans chaque province de Calédonie, était hier au lycée du Grand Nouméa pour présenter cette opération. Dans cet établissement choisi pour sa « mixité sociale et ethnique », selon son proviseur Jean-Yves
Lemenant, les objectifs et le contenu du cursus ainsi que le calendrier de la formation préparatoire ont été présentés aux élèves de terminale. Associée à cette entreprise, Marie-Claude Tjibaou a également pris la parole pour rappeler l’importance de la formation des cadres du pays « pour permettre que notre société soit représentée et dirigée au mieux » .
Depuis quelques années déjà, en plus de la mention Très bien au baccalauréat ou d’un bon résultat à un concours très difficile, l’entrée à Siences Po Paris est aussi possible via diverses conventions. Celle élaborée tout récemment pour la Nouvelle-Calédonie prévoit, pour le lycée du Grand Nouméa, que les élèves interessés s’inscrivent - sans distinction de section ou de niveau scolaire - dès le 20 avril prochain. Ils commenceront alors à un cycle de formation « qui leur servira de toute façon pour la préparation au baccalauréat », a expliqué Jean-Yves Lemenant.
D’ici la fin du mois, les inscrits devront aussi choisir un professeur référent, qui les aidera à constituer un dossier de presse sur un thème choisi par leurs soins. Une plateforme (www.ac-noumea.nc/entravenir) a été créée sur internet par le chargé de mission pour faciliter l’accès à différents médias métropolitains, et mettre en partage les diverses informations utiles sur Sciences Po et la formation préparatoire.
« Permettre que notre société soit représentée et dirigée au mieux »
En juillet, après une université d’été pendant laquelle les jeunes gens seront amenés à rencontrer des personnalités de la vie économique, politique et culturelle du pays, ils devront rendre leurs travaux thématiques. Selon Eric Albiero, « beaucoup de jeunes gens d’ici ne veulent pas parler en public ». La convention calédonienne prévoit donc un volet de formation sur ce point en août. Après avoir passé, fin août, l’épreuve d’admissibilité devant un jury composé de membres du personnel pédagogique de leur lycée, les élèves
interessés par la grande école devront avoir le bac au premier tour, en septembre-octobre, avant de partir en Métropole, aux frais du gouvernement, pour passer l’oral d’admission.
Une session d’acclimatation avec modules de méthodologie et immersion dans les cours se fera de mars à juin 2010 pour les admis, avant un stage de deux mois en entreprise. Les plus endurants et les plus courageux feront ensuite leur rentrée à Paris, en septembre 2010, et les études seront financées par les provinces.
Ainsi, pour les élèves de terminale du lycée du Grand Nouméa, la route jusqu’à la prestigieuse école de la rue Saint-Guillaume est encore longue. Mais certains, comme Mégan, 17 ans, en terminale S, y croient déjà.
« C’est une belle opportunité pour nous permettre de devenir cadre dans notre pays », souffle-t-elle. Finalement, « il faut juste oser », a lancé Eric Albiero. « Vos intelligences, votre culture, et votre manière d’être intéressent cette école. »
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