Le rééquilibrage sportif est lancé
Samedi, la Direction des sports et des activités socio-éducatives de la province Nord a réuni une quarantaine d’acteurs du milieu sportif à Koné. On leur a annoncé la création du Comité provincial olympique et sportif du Nord (CPOSN). Un outil qui devrait permettre de soutenir davantage les athlètes du Nord et de leur donner une chance de participer aux Jeux du Pacifique.
« Seulement 5 % des sportifs du Nord participent aux Jeux du Pacifique
», dénonce Philippe Hardouin, le directeur de la DSASE (Direction des
sports et des activités socio-éducatives). À un an du début des Jeux,
c’est un chiffre qui a de quoi inquiéter, d’autant que plusieurs
épreuves sont prévues dans la région et qu’il serait bon de voir briller
nos sportifs sur les équipements du Nord.
Serait-ce parce que ces
athlètes sont moins performants qu’au Sud que ce chiffre de sélection
est si faible ? Que le nombre de licenciés est insuffisant ? Absolument
pas. « Les ligues et le siège du CTOS (Comité territorial olympique
et sportif) sont à Nouméa. Ainsi, auparavant, les sélections se
faisaient exclusivement, sur plusieurs week-ends, dans le Sud, ce qui ne
permettait pas à nos athlètes de s’y rendre », explique Philippe Hardouin.
Mais ce temps-là est révolu. « Charles
Cali (président du CTOS, NDLR) nous a certifié que cette année, les
ligues devront faire des sélections dans le Nord et dans les Îles, sous
peine de les invalider si elles ne se déroulent qu’à Nouméa. C’est du
jamais-vu, le CTOS s’engage au rééquilibrage », s’enthousiasme le
directeur de la DSASE, qui précise que les ligues pourraient voir leurs
subventions s’amoindrir si elles ne regardaient pas davantage vers les
autres provinces.
« C’est un nouveau lien entre les sportifs et
leur ligue. Le CPOSN va pouvoir rapporter les problématiques du Nord au
CTOS. Ainsi, on espère modifier l’attitude des ligues », poursuit Philippe Hardouin.
C’est du jamais-vu, le CTOS s’engage au rééquilibrage.
C’est du jamais-vu, le CTOS s’engage au rééquilibrage.
Un changement de ligne de conduite largement souhaité au regard de la
politique menée par la province, qui tend à améliorer les équipements
sportifs, dans l’objectif d’accueillir des compétitions d’envergure
régionale dans plusieurs disciplines telles que le tennis, avec le
complexe en cours de réalisation à Koné, la natation, avec la
construction du centre aquatique de Pouembout, ou encore le football,
avec le stade Yoshida, à Koné, qui pourra recevoir 1 000 personnes.
Un nouvel outil qui va donc venir renforcer le travail mené par le Comité provincial Nord sport et loisirs.
Il
sera plutôt axé sur le soutien des sportifs affiliés aux fédérations et
développera des actions pour la promotion des disciplines existantes et
l’implantation de nouveaux sports, même si le directeur reste clair sur
ce point : « Aujourd’hui, on souhaite surtout pérenniser et donc soutenir les activités déjà en place. » Le CPOSN veut également favoriser la formation initiale et donner de bons outils pédagogiques aux futurs entraîneurs.
Ce
changement d’attitude du CTOS et la création du CPOSN devraient
permettre de croiser lors des compétitions régionales davantage de
sportifs de la province Nord. Une bonne nouvelle que soutient la
province, en accordant 7 millions de subventions à 42 athlètes
sélectionnables pour les Jeux du Pacifique. Les « clap clap » des 10 000
kits de supporters que la collectivité distribuera lors des
compétitions vont sûrement faire beaucoup de bruit. D’autant plus si les
sportifs du Nord montrent tout leur talent.
Rendez-vous donc dans
un an à Koné, à Poindimié ou à Koumac où demi-finales de football,
tournois de tennis féminin, de tennis de table, de basket ou épreuves de
va’a devraient ravir les foules.
Marjorie Bernard
À quelle porte frapper ?
Seules 60 % des associations sportives reçoivent des subventions. Alors samedi, lors de la réunion, les agents de la DSASE ont profité de la présence de nombreux dirigeants venus de l’ensemble de la province pour rappeler que la collectivité peut les soutenir. « Notre objectif est que 100 % des clubs puissent recevoir une aide », a affirmé Bruno Thirion, chef du service des sports.Pour y accéder, les associations doivent être affiliées au CPNSL et/ou au CPOSN. Ces clubs peuvent ensuite bénéficier d’aides pour les licences, des aides au déplacement (avec les chèques transport notamment), des aides à l’organisation de manifestations ou en encore des aides à l’emploi. Pour y avoir accès, il suffit d’aller frapper à la porte de la DSASE, avec « un bon dossier pour qu’on puisse présenter de bons rapports aux élus », insiste le directeur, Philippe Hardouin.
Il existe d’autres aides ou mode de financement, notamment de l’Etat, via le Centre national pour le développement du sport, qui demande aux associations d’être affiliées à une ligue ou une fédération pour y avoir accès. Une manne financière de 26 millions est disponible. Enfin, le mécénat ou le parrainage peuvent également permettre aux associations de recevoir de l’aide.
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