Les jeunes handicapés veulent se faire entendre
Les
personnes handicapées, et notamment les plus jeunes d’entre elles,
avaient l’occasion samedi dernier, à Wé, de faire remonter leurs
préoccupations auprès des institutions. Leur message est clair : ils
appellent à plus de considération de la part des pouvoirs publics.
Samedi dernier, une soixantaine de handicapés de Lifou et d’Ouvéa se
sont réunis à la base de loisirs de Wé. Leur objectif : dire tout haut
ce qu’ils attendent des institutionnels.
Cette journée, organisée
avec le soutien de l’Association des personnes âgées et handicapées de
Lifou et de Stéphane Cosson, chef de service de la Dacas (Direction de
l’action communautaire et de l’action sociale) avait pour objectif de
permettre aux jeunes en situation de handicap de dire à quels problèmes
ils sont confrontés au quotidien dans leur tribu.
« Nous en ferons une synthèse que nous ferons remonter aux institutions concernées
», explique Reine Hue, présidente de l’association. Après l’échange de
parole, il est ressorti que beaucoup de dossiers de demande de logement
sont en retard et que les différents services ne coordonnent pas
suffisamment leurs actions. « Nous ne nous sentons pas assez pris en compte, nous n’existons pas », ont déclaré les handicapés.
Nous ne nous sentons pas assez pris en compte, nous n’existons pas.
Nous ne nous sentons pas assez pris en compte, nous n’existons pas.
Pourtant, la situation évolue. Une loi de pays a instauré une
revalorisation du handicap et de la dépendance. Si la personne est
handicapée à hauteur de 100 %, elle aura droit à une indemnité de
90 000 francs par mois, mais il faut du temps avant que la mesure se
mette en place. Pour l’heure, l’aide de 18 000 francs octroyée par la
province est clairement insuffisante.
« Les handicapés sont impatients d’avoir leur maison, précise Reine Hue.
De plus, à Ouvéa, par exemple ils n’ont aucun moyen de se déplacer vers
les centres de soins. Ils sont donc obligés de faire du pouce. À Lifou,
un seul transporteur assure ces trajets, c’est insuffisant. »
Stéphane
Cosson précise que la Cafat recherche des prestataires pour le
transport des handicapés, mais il faut qu’ils soient agréés et que leur
véhicule soit équipé. Pendant cette journée ponctuée d’activités de
détente, les handicapés ont clairement fait passer le message qu’ils
souhaitaient plus de considération de la part des institutions et des
responsables coutumiers. « De nos jours, la solidarité est rare. Nous devons être solidaires et avancer main dans la main », a conclu Léon Ajapuhnya, directeur de l’ApahL.
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