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Le syndrôme du bac "cocotier"

Article paru dans les Nouvelles Calédoniennes, le 9 août 2008

Le syndrome du bac « cocotier »

Les anciens élèves du lycée Lapérouse, aujourd’hui en Métropole ou en classe préparatoire à Nouméa, ont rencontré le député Gaël Yanno pour parler des soucis qu’ils rencontrent au quotidien.

En Métropole, la rentrée des classes approche et, pour certains jeunes Calédoniens, qui sont inscrits dans les facultés et les grandes écoles, c’est parfois, voire souvent, la galère.
Pour expliquer leur parcours et leur expérience, ils ont d’abord rencontré les élèves de leur ancien lycée, jeudi midi, mais ils attendaient beaucoup de la rencontre avec le député Gaël Yanno.
Après un rapide tour de table pour se présenter, les étudiants ont raconté à leur député leurs mésaventures, ici et en Métropole, et certaines sont vraiment surprenantes.
La plupart d’entre eux étudient ou désirent étudier à Paris et le premier obstacle reste bien sûr le logement. Même si la Maison de la Calédonie, en partenariat avec le Crous Île-de-France (Centre régional des œuvres universitaires et scolaires) dispose de 60 chambres pré-affectées dans les cités universitaires, tout le monde ne peut y prétendre. Priorité aux boursiers. Gaël Yanno tient d’ailleurs à étendre ce partenariat avec le Crous de Nice, ville jumelée avec Nouméa.

Un statut d’étudiant étranger


Pour s’héberger, ne reste alors qu’une solution, louer un appartement. Et cela ne s’avère pas si simple lorsque vos parents ont des fiches de paie éditées en francs Pacifique. C’est même souvent un motif de refus.
L’autre aberration, qui fait bondir le député, réside dans le fait que certaines facultés, encore aujourd’hui, ne reconnaissent pas l’étudiant calédonien comme un étudiant français.
« Dans les logiciels d’enregistrement, il n’y a pas de case Nouvelle-Calédonie, nous sommes classés dans la rubrique “ autres pays “, explique un étudiant de Bordeaux. Pendant deux ans, j’ai eu une carte d’étudiant étranger. » Réponse du député : « Cela est inadmissible en 2008. Dans ce cas-là, contactez-moi et je règle le problème en quelques jours. » Gaël Yanno plaidera, auprès du ministre de l’Éducation, Xavier Darcos, la cause de la spécificité des étudiants calédoniens.
Les problèmes qu’ils rencontrent sont, pour lui, encore sous-estimés. C’est le cas des boursiers des provinces, qui ne sont pas reconnus en Métropole comme boursiers d’État.
De plus, des préjugés persistent encore sur le niveau des diplômes obtenus en Calédonie. « L’image du bac cocotier est encore présente comme si nos diplômés, même avec mention, n’avaient pas le même niveau que les bacheliers métropolitains », s’insurge un autre étudiant.
Pour tous ces problèmes, le député Gaël Yanno a décidé de prendre son bâton de pèlerin pour que, dans les années à venir, cette discrimination disparaisse.

Ludovic Lafon



10/08/2008
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