Mont-Dore - Le conseil des jeunes installé
Le premier conseil des jeunes de la ville du Mont-Dore a été installé samedi, en marge de l’inauguration de la place des Accords. Comme leurs aînés, ces « conseillers municipaux » se réuniront désormais une fois par mois afin de cerner les problèmes de la jeunesse mondorienne et de faire des propositions à l’exécutif.
Il est né en même temps que la place des
Accords. Pour la symbolique, difficile de faire mieux. On se souviendra
que le premier conseil municipal des jeunes (CDJ) du Mont- Dore et ses
représentants, âgés de 16 et 26 ans, sont entrés de plain-pied en
politique un jour historique. Celui où deux drapeaux, français et kanak,
furent hissés côte à côte...
« C’est de cette base institutionnelle
que vous devez vous imprégner pour construire l’avenir », a d’ailleurs
lancé Eric Gay, le maire du Mont-Dore, avant d’installer officiellement
le CDJ, samedi matin, en salle du conseil de la mairie, après la
projection d’un diaporama sur les Accords.
On entend toujours parler des jeunes en mal. C’est
donc une chance de nous mettre en valeur.
On entend toujours parler des jeunes en mal. C’est donc une chance de nous mettre en valeur.
Au bout d’un processus de près de deux
ans, le Mont-Dore a donc, après le conseil municipal junior, une
assemblée de jeunes désireux de s’investir dans leur commune. Dans un
premier temps, ils avaient été invités par le maire à se rapprocher -
sur la base du volontariat - des conseils de quartier. Eric Gay
souhaitant que ces structures de proximité possèdent chacune une
commission jeunes. Issus de ces dernières, ils composent désormais - et
pour un mandat de deux ans (jusqu’au 31 mars 2012) - une véritable
assemblée « consultative ayant compétence d’avis » de 35 membres, dont
26 représentants des quartiers (par équipe de deux), 4 des collèges et
lycées (publics-privés) de la commune, 1 des jeunes handicapés, 2 du
conseil provincial des jeunes et 2 des associations du Mont-Dore.
Lesquels vont se réunir tous les mois afin de traiter des problèmes
repérés dans les quartiers et de proposer des solutions ou des projets à
l’exécutif. « Nous voulons leur donner la possibilité de s’exprimer et
de faire des propositions d’intérêt général auxquelles la ville
apportera son soutien - ou pas - avec l’aval de ses élus, pose le maire.
Le but est de les écouter pour identifier leurs besoins », poursuit
Eric Gay, très attaché à cette idée qu’il a lui-même portée.
Au
Mont-Dore, 26 % de la population a moins de 30 ans. Comme partout, elle
est confrontée aux problèmes de société : chômage, désoeuvrement,
alcool, drogue.... « Il y a beaucoup de jeunes très intéressants mais le
problème est qu’ils restent dans leur coin, souligne Linsay Saliga,
élue municipale attachée au CMJ. Qu’ils soient volontaires montre qu’ils
ont très envie de s’investir », note-t-elle. « On entend toujours
parler des jeunes en mal, reprend Sandrine Moncour- tois, représentante
du conseil provincial de la jeunesse et médiatrice sociale et culturelle
pour la ville du Mont-Dore. C’est donc une chance de nous mettre en
valeur et de proposer des choses. J’espère qu’on aura une très bonne
dynamique parce que le but est de cerner les problèmes et d’y répondre
tous ensemble. » Encadrés par des élus et des administratifs du Mont-
Dore, ces citoyens travaillent déjà en commissions thématiques sur des
projets à soumettre à l’exécutif. Et se réuniront en conseil courant
septembre.
Christophe Castieau
Déjà du débat...
Samedi matin, l’installation du conseil des jeunes s’est déroulée dans une atmosphère hautement symbolique, puisqu’en marge des festivités inaugurales de la place des Accords (voir l’édition d’hier). Pour autant, le lever de drapeaux qui allait suivre a déjà provoqué le débat. « C’est difficile pour moi, Calédonien, de voir flotter un drapeau (FLNKS) qui ne représente pas l’ensemble de la population, a lancé Stéphane Lambert, représentant du quartier de Mouirange. Je suis attaché au destin commun, c’est pour cela que j’aurais préféré un drapeau commun», poursuit-il. « Je comprends tes arguments, mais il faut du temps, et je crois que c’est le moment d’ouvrir son coeur », répond le maire. Pas convaincu, le jeune conseiller réaffirmera plusieurs fois sa conviction malgré l’intervention contraire de deux de ses camarades. Prometteur...
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