Le gouvernement fédéral australien a donné, jeudi 23 août, son feu vert au développement d'une gigantesque mine de charbon détenue par le groupe indien GVK, assorti de conditions drastiques pour la protection de l'environnement et de la grande barrière de corail.
Le ministre de l'environnement, Tony Burke, qui avait d'abord émis de sérieuses réserves, a finalement approuvé le projet tout en imposant dix-neuf conditions relatives à la protection de zones humides, d'espèces menacées et de la grande barrière. "Ma décision se fonde sur une évaluation exhaustive et rigoureuse du projet, après consultation de mes services et d'avis scientifiques indépendants", a justifié le ministre.
POUSSIÈRE ET BIODIVERSITÉ
GVK et son associé, le groupe minier australien Hancock Coal, devront notamment établir un programme spécifique de protection du dugong, un gros mammifère marin, des tortues et des oiseaux migrateurs. Ils devront également couvrir les wagons pour limiter la propagation de poussière et consulter tous les six mois les autorités de conservation de la grande barrière.
Alpha Coal, situé dans le bassin de Galilée, dans l'Etat du Queensland, devrait produire près de 30 millions de tonnes de charbon thermique par an à partir de 2015, pour un investissement initial de 6,3 milliards de dollars (5 milliards d'euros). Contrôlé à 79 % par GVK et à 21 % par Hancock, la mine devrait voir le jour entre 2013 et 2016. Sa durée de vie est estimée à une trentaine d'années.