Un essor économique à vitesse variable
Ven 16 Juil 2010 |08:22, Les Nouvelles Calédoniennes
La zone VKP est censée être le moteur du rééquilibrage.
Mais qui dit essor dit installation de nouvelles sociétés dans la
région. Plusieurs zones industrielles et artisanales sont en cours
de réalisation et commencent à accueillir ces porteurs du
développement économique. Un indicateur intéressant pour évaluer
l’essor réel de VKP.
Kataviti, Baco, Vavouto, Cassis-pont blanc,
Tipenga... Autant de noms qui devraient évoquer, espérons- le au
fil des ans, plus que des lieux-dits mais bien des zones d’activité,
ce second moteur de développement après le projet d’usine du
Nord.
Ces zones sont le thermomètre de l’essor économique en
cours sur Voh-Koné-Pouembout. Elles ont pour vocation non seulement
l’accueil des sociétés du Nord mais également celui des sociétés
du Sud qui, une fois installées dans la région, seront sans doute
le gage d’un développement durable. La Sofinor et la SAEML VKP
sont les deux principaux porteurs de projets pour ces futures zones
d’activité qui, pour certaines, ont quelques difficultés à voir
fleurir les bâtiments ou docks des sociétés qui ont effectivement
décidé de s’installer. C’est le cas à Cassis, une zone
artisanale au sud de Koné, dont certains lots ont été vendus, il y
a plus de deux ans, mais qui semble encore fantôme. Les trois quarts
des sociétés basées dans le Sud,ont acheté quelques ares de
terrains à un moment où les prix étaient intéressants et il
semble que certaines d’entre elles y voyaient, plus qu’un
développement de leur activité vers le Nord, le moyen d’investir
dans un produit promis à une hausse de sa valeur marchande. « On
essaie de les relancer, sachant que d’autres sociétés cherchent
du foncier », assure-t-on à la Sofinor.
Le prix de l’are devrait varier entre 600 000 francs et 1 million de francs en fonction de la situation, de la taille et de la topographie du lot.
Une erreur dans les
contrats n’obligeant pas les entreprises à s’installer
rapidement après l’achat de la parcelle serait à l’origine de
cette faible émulation à Cassis. Erreur que la Sofinor a bien
décidé de ne pas commet t re une seconde fois, puisque, pour leur
projet de zone industrielle de Kataviti, à la sortie nord de Koné,
cette fois, les sociétés devront se plier à un calendrier plus
strict, tout comme pour la deuxième tranche de Cassis. Après les
quatre-vingts lots proposés à Cassis (quarante pour la première
tranche et quarante pour la seconde) à des prix oscillant autour de
450 000 francs l’are, la Sofinor devrait proposer à Kataviti une
zone de cent vingt hectares pour des activités industrielles. « La
première tranche de ce projet prévoit soixante lots sur cent
soixante-dix sur l’ensemble de la zone industrielle », décrit
Emmanuelle Pedeutour, chargée d’opérations pour la Sofinor. « Le
prix de l’are devrait varier entre 600 000 francs et 1 million de
francs en fonction de la situation, de la taille et de la topographie
du lot », expliquet- elle. Pour les lots de cette première tranche,
la vente devrait commencer en octobre. Mais rien n’est tout à fait
certain à ce jour. En effet, exceptée la première tranche, le
reste de la zone est placé sur des terres n’appartenant pas à la
Sofinor. « On est en cours de négociations », indique Emmanuelle
Pedeutour, qui semble optimiste quant à leur issue.
Somme toute,
pour ces deux projets, c’est encore frileux. Du côté de la SAEML
VKP, la zone artisanale de Baco devrait prendre son essor d’ici
quelques semaines. Les travaux de la zone industrielle de Vavouto ont
débuté et déjà plus de soixante-dix entreprises se sont
positionnées pour avoir une place à deux pas de la future usine du
Nord. Enfin, la zone d’activité de Baco, prévue en bordure de
RT1, devant accueillir une zone tertiaire et une zone commerciale,
notamment, a également démarré. La vente des lots est en cours et
l’on devrait y voir fleurir, d’ici quinze mois, des magasins
d’habillement, une clinique vétérinaire ou encore une jardinerie.
Ça bouge sur VKP, mais étonnamment, c’est sur les terres
coutumières qu’aujourd’hui le développement se fait plus
dynamique. La Sofinor, malgré son rôle de moteur de développement,
a quelques difficultés qui dévoilent un essor à plusieurs
vitesses. Il semble que tout le monde ne croit pas encore au
développement du Nord.
Marjorie Bernard
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