Un meeting pour défendre un drapeau calédonien
Né
sur internet, le « collectif pour un drapeau commun calédonien » va se
réunir mercredi en meeting et lancera un concours d’initiative citoyenne
pour la création d’un drapeau véritablement calédonien « dans lequel
chacun pourra se reconnaître ».
Ils sont environ 2 600 à s’être déjà
manifestés sur le site créé sur Facebook contre la proposition Frogier
du drapeau FLNKS aux côtés du drapeau français, et pour la création d’un
drapeau calédonien. Le
collectif, qui s’est constitué autour d’Internet et ses réseaux
sociaux, va tenir un meeting, mercredi prochain, le 25 août, de 18 à 20
heures, salle Venezzia à l’hôtel Park Royal, à Nouméa.
Cette
cyber-génération spontanée, constituée principalement de jeunes, a
l’intention de lancer un concours citoyen pour la création d’un drapeau
commun. « Nous allons faire ce qu’auraient dû faire les dirigeants
politiques du pays conformément à l’accord de Nouméa », assène Stéphane
Henocque, un des piliers du collectif pour un drapeau commun calédonien.
Les Calédoniens ont été dépossédés d’une décision
très importante.
Les Calédoniens ont été dépossédés d’une décision très importante.
« Nous
nous sommes regroupés à partir des réseaux sociaux du Net. Nous nous
sommes aperçus que nous étions nombreux à considérer que la démarche
initiée par Pierre Frogier, et relayée par Rock Wamytan et Charles
Pidjot, était non démocratique, non conforme à l’accord de Nouméa, et
susceptible d’aiguiser les divisions. Pendant des années, Pierre Frogier
et les responsables de son parti ont tout fait pour freiner la mise en
place des signes identitaires. Et les voilà aujourd’hui qui hissent le
drapeau indépendantiste pour empêcher précisément la création d’un
drapeau calédonien, seul susceptible de représenter toute la diversité
du pays. »
Pour Stéphane Henocque, dans cette affaire, les
Calédoniens ont « été dépossédés d’une décision très importante. Il
aurait fallu des consultations publiques, des concours d’artistes comme
pour les autres signes ».
« Contrairement à ce que croient ces
gens-là, l’accord de Nouméa n’appartient pas aux seuls signataires. Il a
été approuvé par 72 % des Calédoniens qui se le sont approprié. Il faut
en finir avec la volonté de mainmise absolue des signataires
historiques. La Calédonie a changé, ils devraient faire la place aux
jeunes. »
Un discours qui ressemble fort à celui de Calédonie
ensemble ? Un des membres du collectif est intervenu à la tribune du
dernier congrès du parti de Philippe Gomès. Alors, téléguidage ? « Non !
» assure Stéphane Henocque. « Nous sommes apolitiques. Il y a des pro
et des anti-Gomès dans notre collectif. Nous sommes nombreux à
considérer que Calédonie ensemble a adopté cette attitude parce que
c’est un parti qui ne comporte pas de signataire historique. Nous sommes
aussi nombreux à avoir trouvé ridicule la présentation d’un drapeau
improvisé sur RFO. Une telle démarche ne correspond pas du tout à notre
souci de rendre la parole aux citoyens dans cette affaire. »
Stéphane
Henocque rappelle aussi que de nombreux indépendantistes, dont Paul
Néaoutyine et Nidoish Naisseline, ont été gênés aux entournures par
l’initiative Frogier.
Ph.F.
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