Petits paradis menacés par l’enfer de l’exode
L’Assemblée générale des Nations unies a adopté une résolution relative aux effets néfastes des changements climatiques et à leurs implications sur la sécurité internationale. Les petits Etats insulaires du Pacifique sont particulièrement concernés.
Les Nouvelles Calédoniennes - 10 juin 2009
C’est la
première fois que les délégations parviennent à un consensus pour adopter une
résolution qui établit le lien entre changements climatiques et sécurité
internationale, s’est réjoui le représentant de l’Australie.
Aux termes de la résolution, l’Assemblée générale, « profondément
préoccupée par les répercussions que les effets néfastes des changements
climatiques, notamment l’élévation du niveau des mers, pourraient avoir sur la
sécurité, invite les organes pertinents de l’Organisation des Nations unies à
intensifier les efforts qu’ils consacrent pour examiner et traiter le problème
des changements climatiques. Notamment les répercussions que ceux-ci pourraient
avoir sur la sécurité ».
La représentante de Nauru, qui, au nom des petits États insulaires en
développement du Pacifique, présentait le projet de résolution, a affirmé que
la région du Pacifique avait été constamment menacée par les effets néfastes
des changements climatiques.
« En raison de leur petite taille associée au
volume de l’océan qui les entoure, les îles du Pacifique sont très vulnérables
»
« La vulnérabilité des îles du Pacifique résulte de leur petite taille
associée au volume du grand océan qui les entoure, a-t-elle notamment
expliqué. Les petits États insulaires en développement, dont ceux du
Pacifique, ont à faire face aux effets immédiats des changements climatiques,
parmi lesquels les inondations des zones côtières, où résident la majorité des
populations, la perte de l’approvisionnement en eau potable, l’intrusion des
eaux salées, la sécheresse, les dégâts dans les récoltes, la destruction
d’infrastructures essentielles, la diminution de la biodiversité et une forte
augmentation de l’incidence des maladies graves. Dans la plupart des cas,
ces impacts rendront inhabitables les îles du Pacifique, détruisant leurs
cultures », a-t-elle ajouté.
Selon la représentante de Nauru, la survie des États, leur souveraineté
et leur intégrité territoriale, ainsi que l’impact sur leurs voisins
constituent clairement une question relevant de la paix et de la sécurité
internationales.
Les tendances actuelles indiquent que le monde « peut être confronté
bien plus tôt que prévu à une urgence climatique », a-t-elle
expliqué, invitant la communauté internationale à s’attaquer aux répercussions
des changements climatiques sur la sécurité et à « agir maintenant ».
« Nous n’accordons pas suffisamment d’attention à la menace
sécuritaire que représentent les changements climatiques », a estimé
la déléguée des Palaos. « Les scientifiques nous disent de nous
préparer à des crises humanitaires, y compris à des exodes. On n’est pas loin
de préparatifs face à une menace comme la guerre »...
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